A l'issue d'une visite inopinée à l'hôpital de Ben Aknoun, M. Barkat a sévèrement critiqué les horaires de consultation appliqués dans les établissements hospitaliers. «Il est anormal qu'à partir de 16h 00, nos hôpitaux ressemblent à des cimetières», a-t-il affirmé, tout en promettant des changements à l'avenir. A partir de 16h 00, nos hôpitaux ressemblent à des cimetières ! Ce constat est du nouveau ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat. Il l'a fait hier, samedi, en marge d'une visite inopinée effectuée à l'hôpital de Ben Aknoun, à Alger. Critiquant sévèrement les horaires de consultation appliqués dans les hôpitaux, le ministre a souligné qu'il est «anormal qu'à partir de 16h, nos hôpitaux ressemblent à des cimetières, tout comme il est anormal qu'au moment où des malades sont présents, les cadres des hôpitaux sont absents». «Je trouve anormal qu'un amphithéâtre ou une salle de consultation ne soient exploités que quatre heures par jour», a-t-il encore affirmé, remettant entièrement en cause le système actuel de consultation. Un système qui a été critiqué depuis toujours par les praticiens, du moins certains. A ce propos, le Pr Habib Douaghi a déclaré, lors d'une conférence de presse animée il y a quelques mois au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Béni Messous, à Alger, que l'Algérie «est le seul pays au monde où les consultations se déroulent uniquement la matinée». Toutefois, les choses vont changer à l'avenir. «On fera tout pour utiliser notre temps, notre argent et nos espaces de façon intelligente», a promis M. Barkat, cité par l'APS. Ainsi, il n'a pas écarté l'idée de mettre en place plusieurs équipes pour prendre en charge les patients tout au long de la journée : «S'il faut mettre trois ou quatre équipes et prendre en charge nos malades, on le fera.» Par ailleurs, le ministre a été surpris d'apprendre que certains équipements de l'hôpital de Ben Aknoun datent de…1985. A quoi ont donc servi les différentes enveloppes financières débloquées afin d'améliorer les prestations au niveau des hôpitaux ? La question reste posée. Très en colère, le premier responsable du secteur de la santé a fait remarquer que les malades méritent d'être traités avec un équipement performant et adapté. Dans le même ordre d'idées, il a insisté sur la nécessité de doter l'hôpital de lits adaptés aux maladies orthopédiques afin de ne pas causer de gênes aux personnes souffrantes.