Date Le ministre de l?Intérieur met fin aux espoirs des tenants du report de l?élection présidentielle en annonçant qu?elle aura lieu dans les délais prévus. Le ministre, invité de l?émission «Tahaoulat» de la Chaîne I, écarte par ces déclarations toute possibilité d?instauration d?une période de transition pour gérer l?après-Bouteflika et revenir ensuite au processus institutionnel. Tout le monde «doit respecter les délais fixés pour la tenue de l?élection présidentielle», a-t-il dit quelques jours après la demande formulée par Hocine Aït Ahmed, Hachemi Chérif et Chérif Belkacem de report de cette élection. Si la position du ministre n?est pas surprenante, c?est loin d?être le cas pour ce qui est de la suppression des bureaux spéciaux réservés au vote des corps constitués. Le ministre s?est dit opposé à leur suppression, car cela risque d?avoir des répercussions négatives au plan de la réduction du nombre d?électeurs à cause de la difficulté d?obtenir les procurations. Le ministre écarte aussi les risques de fraude dans ces bureaux en disant qu?ils «sont surveillés». Le nombre de votants a déjà diminué du fait de la limitation des bureaux itinérants qui sont passés de 5 600 en 1997 à 500 en 2000. Le ministre de l?Intérieur s?adonne aussi à des professions de foi en déclarant que toutes «les mesures matérielles et organisationnelles ont été prises pour le déroulement du scrutin». Il assure que «l?administration travaillera dans la transparence, l?honnêteté et la neutralité pour la mise des bureaux de vote sous surveillance générale et globale des représentants des partis». Encore une fois, Zerhouni insiste sur le fait que si fraude il y a, elle ne peut être que l??uvre de ces observateurs. Le ministre écarte aussi la possibilité de manipulation des chiffres concernant le nombre des électeurs en disant que la mise à jour des listes électorales prend en compte les décès et le changement de résidence ou le départ à l?étranger. Outre l?organisation des élections, le ministre a abordé aussi la question de l?état d?urgence en disant qu?aucune décision n?a été prise sur cette base depuis deux ans et que son maintien ne remet pas en cause la sincérité des élections. A propos des événements de Kabylie, Zerhouni pense que «la majorité écrasante de la population de la région est contre la violence et pour des solutions raisonnables».