Invité à l'émission «Tahaoulat» de la Chaîne I, le chef du gouvernement a déclaré que le changement serait partiel. Le gouvernement compte faire un lifting. Un remaniement ministériel n'est pas à écarter après les élections locales. Le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, qui était hier l'invité de l'émission «Tahaoulat» de la Chaîne I de la Radio nationale, a confirmé cette possibilité. «Le changement serait partiel», a-t-il répondu. La déclaration du chef de l'Exécutif confirme en quelque sorte, les informations rapportées, faisant état d'un malaise au sein du staff gouvernemental. Qui sera visé par ce changement? Belkhadem serait-il parmi les sortants? Pour Belkhadem, la question est déjà tranchée. Pas de départ de la chefferie du gouvernement! D'ailleurs, il ne cesse de réitérer cette phrase. Rien qu'avant-hier, le patron de l'Exécutif est revenu sur cette question pour assurer à ses détracteurs, qu'il n'est pas partant. «Mon départ de la direction du FLN, n'est pas du ressort de la rue, mais du congrès. Tout comme mon départ de la chefferie du gouvernement est du ressort du chef de l'Etat», a déclaré, mardi, M.Belkhadem lors d'une conférence de presse. S'exprimant en tant que secrétaire général de l'instance exécutive du parti du FLN, M.Belkhadem s'est montré très sûr de lui. «Les rumeurs qui circulent à propos de mon départ ne feront bouger aucun cheveu de ma tête», affirme-t-il. Le tapage médiatique sur son départ ne change en aucun cas la donne pour M.Belkhadem. Ce dernier obéit à une seule autorité, celle de la présidence. J'y suis, j'y reste à la tête de l'Exécutif jusqu'au jour où le Président de la République décidera de me remerciera, a déclaré M.Belkhadem lors de l'ouverture de l'année judiciaire. Après avoir observé un long silence autour de son départ, Belkhadem sort de sa réserve pour répondre à ses adversaires. Une chose est sûre, ce dernier a reçu le feu vert du Président de la République. «Non, je ne répondrai pas aux spéculations faites autour de mon départ de la chefferie du gouvernement et dont la presse fait écho depuis la rentrée sociale», réplique le chef de l'Exécutif. Avant d'enchaîner: «Je rappelle que seul le Président de la République est en mesure de mettre fin à ma mission. Les autres n'ont pas le pouvoir de décision», fait-il remarquer. Quels sont donc les ministres qui vont faire l'objet du prochain remaniement? A première vue, il s'agirait des ministres dont les secteurs ont été frappés par des scandales. Le secteur de l'agriculture de Saïd Barkat serait en tête de liste. Sans aller loin, la crise de la pomme de terre constitue, à elle seule, un argument de taille. Le département de Barkat a été défaillant dans sa mission. Malgré les fonds injectés dans le programme du Pndra, les résultats restent très timides. Or, ce dernier ne serait pas le seul à quitter le gouvernement. Son collègue du commerce, le ministre El Hachemi Djaâboub est également dans le collimateur. Ce dernier est responsable de la flambée des prix des fruits et légumes que connaît le marché depuis plusieurs mois. L'absence de politique de régulation, le manque de contrôle, sont autant d'éléments qui témoignent de l'échec du département du commerce dans sa mission. Un autre ministre est probablement classé parmi les partants. C'est le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar. Nul n'ignore que le processus de privatisation est en panne. Lancée depuis 2003, l'opération de privatisation des entreprises publiques reste au stade primaire. Il y a quelques semaines, en plein polémique sur le retard pris par la privatisation du Crédit populaire d'Algérie (CPA), le ministre des Finances avait annoncé que le dépôt des offres pour le rachat de la banque publique se fera «au plus tard fin octobre». Or, selon des informations crédibles, aucune offre n'a encore été déposée à la date du 30 octobre dernier. Sans parler de l'investissement étranger qui reste pour ainsi dire faible. Enfin, au sujet de la révision de la Constitution, l'invité de l'émission «Tahaoulat» a encore insisté sur l'importance de revoir le texte constitutionnel. «Nous insistons toujours sur la révision de la Constitution et nous soutenons fortement le président de la République pour un troisième mandat présidentiel», a-t-il clairement annoncé.