Résumé de la 15e partie n Meriem, gravement malade, tombe dans l'inconscience. Ses enfants qui la découvrent, pensent qu'elle est morte. La nuit est to0mbée depuis un moment. Le village est bientôt plongé dans un silence que seuls les gémissements des filles de la défunte interrompent de temps à autre. C'est en principe la veillée, mais épuisés, les enfants de Meriem et ses belles-filles n'arrivent pas à résister au sommeil… Brusquement un hurlement se fait entendre au loin. Dans la chambre où les hommes veillent, Ali, le cadet de Meriem, qui s'est, lui aussi, assoupi, se dresse. — Qu'est-ce que c'est ? — On a crié, dit son frère aîné, Tahar. — Mais qui a crié ? — Je ne sais pas ! Belkacem, l'autre fils et les hommes qui sont là, s'interrogent. — Qui a pu crier ainsi, au milieu de la nuit ? Les cris se font de nouveau entendre. «Au secours ! au secours !» Les hommes se regardent. Ali parle : — On attaque quelqu'un, quelqu'un qui vient peut-être ici ! — Que faut-il faire ? — Il faut lui porter secours ! On sort de la maison. Il y a des gens dehors : les cris ont réveillé les villageois ! — Il faut aller voir ce qui se passe ! — C'est peut-être des bandits qui s'attaquent à un passant ! — Alors, il faut lui porter secours ! Des jeunes hommes décident d'aller voir ce qui se passe. On leur conseille de prendre des gourdins et des cannes. Ils sortent. Les cris continuent. On entend distinctement les appels au secours. — Ne me laissez pas ! Aidez-moi ! Les gens sont atterrés, des femmes se sont même mises à pleurer. — Pauvre homme, on est en train de l'assassiner… Quelqu'un émet une hypothèse. — C'est peut-être une femme ! — Une femme ? Mais que ferait-elle seule, dans la nuit ! Les cris fusent de nouveau : — Au secours ! au secours ! Certains sont alors catégoriques : — C'est une femme ! — Que faut-il faire ? — Rien, dit un vieil homme, il faut attendre le retour des jeunes gens ! — Ils vont lui porter secours ? — Espérons-le ! (à suivre...)