Potentialité n De par leurs potentialités naturelles, historiques et culturelles, les ksour du nord de Béchar constituent l'une des zones touristiques les plus importantes de la wilaya. Cette région de l'Atlas saharien, qui englobe trois communes (Boukaïs, Mougheul et Lahmar), peut susciter l'intérêt des touristes qu'une multitude de curiosités sur place pourraient tout simplement ravir. Distante d'une cinquantaine de kilomètres de Béchar, la commune de Boukaïs est délimitée au nord par le Maroc, au sud par la daïra de Kenadza et à l'est par les communes de Lahmar et de Mougheul ; une position géographique particulière qui lui a permis de jouer un rôle prépondérant durant la guerre de libération nationale. Le ksar de cette localité est l'un de plus anciens de la wilaya. Sa fondation remonte, selon diverses sources historiques et les nombreux vestiges encore visibles, à une quarantaine d'années avant l'avènement de l'islam. L'appellation de Boukaïs est d'inspiration berbère et signifie «ton père ô Farès». Une autre version prétend qu'elle tire son origine du mot «boughamouk», désignant une seguia. Bien que millénaire, ce ksar demeure intact, grâce aux opérations de restauration. Ce site architectural occupe une superficie de six hectares et abrite encore une population représentant le dixième de l'ensemble des habitants de la commune. Boukaïs est aujourd'hui un pôle touristique des plus importants de Béchar, grâce à ses nombreux atouts qui transparaissent à travers son ksar, ses multiples oasis, ses somptueux paysages naturels et sa source millénaire. Les ksour du nord, c'est aussi Mougheul où son élégant ksar est le témoin par excellence de l'authenticité et du prestige de la région. L'architecture de ce ksar, d'inspiration musulmane, fait de lui un site particulièrement recommandé pour les visiteurs. Ses traits particuliers les plus importants ressortent à travers la concentration de ses habitants ainsi que ses venelles labyrinthiques obscures, même de jour, et néanmoins toutes de fraîcheur durant les journées chaudes de l'été. Le visiteur de ce ksar, qui a fait lui aussi l'objet d'une vaste opération de restauration et de réhabilitation, est vite emporté par la beauté de son architecture et le sens de la créativité artistique dans l'exécution des différents éléments constitutifs et qui se soucie du moindre détail. Les portes en bois sculpté, le hall orné de colonnes en arcades, le feu traditionnel (kanoun), les niches murales, la chambre d'hôtes appelée en berbère local tamssrit, les murs tapissés ou chaulés et enfin les plafonds finement sculptés et peints de différentes couleurs font de ce site une petite merveille à voir absolument. Situé à proximité d'une importante et dense palmeraie, traversée par une seguia dont les eaux ne se tarissent jamais, ce ksar reste le témoin d'une longue histoire faite par les habitants de la région, à majorité berbérophone, dont le patrimoine culturel et artistique très ancien est mis à profit pour représenter la wilaya aux différentes manifestations.