La capture de Radovan Karadzic pourrait accélérer la marche de la Serbie vers l'Union européenne, en permettant en premier lieu l'entrée en vigueur d'un accord capital de rapprochement jusqu'ici gelé. «Ce développement illustre l'engagement du nouveau gouvernement de Belgrade de contribuer à la paix et à la stabilité dans la région des Balkans. Il constitue une étape importante dans la voie du rapprochement de la Serbie avec l'Union européenne», a déclaré la présidence française de l'UE dans un communiqué, rejointe dans son analyse par la Commission européenne et le diplomate en chef de l'UE Javier Solana. «C'est une immense satisfaction, le nouveau gouvernement à Belgrade représente une nouvelle Serbie qui est pour une nouvelle qualité des relations avec l'UE», a renchéri Cristina Gallach, porte-parole de M. Solana. Elle a souligné que l'arrestation de cet homme, mis en cause dans le massacre de Srebrenica qui a fait 8 000 morts, survenait moins de deux semaines après la formation d'un nouveau gouvernement serbe pro-européen, y voyant une preuve de son «attachement fort aux valeurs européennes». La Serbie a signé fin avril un accord de stabilisation et d'association avec l'UE, première marche vers l'intégration à terme au bloc européen, mais le texte reste pour l'instant sans effet. Il ne pourra entrer en vigueur que si Belgrade «coopère pleinement» avec le TPI.