Potentiel n Vitrine de la wilaya de Tipaza, Douaouda recèle des atouts touristiques inestimables. Ses deux plus célèbres plages, Colonel-Abbès et Colonel Si El-Haoues, s'étendent sur 4 km. Ces deux sites auraient attiré en 2007, plus de 400 000 estivants, à raison de 5 000 à 7 000 visiteurs par jour. Paradoxalement, la commune est plutôt pauvre et accuse un déficit en développement. Un retard que ses responsables tentent de rattraper par d'ambitieux projets de développement à même de mettre en valeur les trésors touristiques et la beauté naturelle de la région. Autorités locales, jeunes, exploitants de plages et estivants sont d'ailleurs unanimes à s'attendre à une saison estivale réussie cette année. Cet optimisme est expliqué par les quelques projets réalisés jusque-là, comme les stations d'épuration (Step) de Koléa et de Bou Ismaïl qui reçoivent, désormais, les eaux usées qui, par le passé, se déversaient directement dans les plages. Un grand problème est, donc, réglé et les estivants n'auront plus la contrainte de changer de plage à chaque fois de peur de la pollution de l'eau. La protection civile de la wilaya s'est également impliquée en dotant les postes de surveillance des plages de bouées flexibles de sauvetage nommées «Malibu» pour permettre l'intervention rapide pour le sauvetage des estivants de la noyade. Comme chaque année, donc, les éléments de la protection civile sont à pied d'œuvre de 9h à 19h, et ce, depuis le 1er juin. Rien qu'à la plage Colonel-Abbès, 5 sapeurs-pompiers et 2 plongeurs et 14 surveillants de baignade saisonniers avec embarcation pneumatique (zodiac) sont mobilisés. La Gendarmerie nationale a aussi apporté sa contribution en renforçant la sécurité de la plage Colonel-Abbès par l'installation de postes permanents et de contrôles inopinés. Pour les jeunes de Douaouda, notamment les chômeurs, reste la problématique de la concession et de la gestion des plages. Ils revendiquent leur exploitation à longueur d'année pour subvenir aux besoins de leur famille et participer, par là même, au développement de leur localité. «Nul ne peut connaître notre région et nos plages mieux que nous. Nous sommes des enfants de la mer et sans elle nous ne sommes rien», résument-ils. L'APC n'est pas restée insensible à cette doléance, puisqu'elle a accordé, cette année, la gestion de certains espaces aux jeunes chômeurs suivant cahiers de charges. Concernant la sécurité, les citoyens que nous avons rencontrés affirment ne rien trouver à redire. Mohamed, un jeune qui a bénéficié d'un espace à gérer se dit fier de voir que les jeunes de Douaouda participent aux côtés de la police et de la gendarmerie à la sécurisation des lieux. «C'est mon gagne-pain. Je dois veiller à la sécurité de mes clients et de leurs biens pour gagner leur confiance et les fidéliser», explique-t-il.