Résumé de la 15e partie n Harry Price, qui va prendre en main l'affaire du presbytère de Borley, fait, depuis l'âge de 15 ans, l'expérience des maisons hantées. Il a arrêté ses études à l'âge de 17 ans. Il a d'autres projets que d'être médecin ou professeur. Son rêve d'enfance ne l'a pas quitté : il veut être magicien, illusionniste… Il se rend à Paris. Il fréquente tous les quartiers où se produisent les magiciens. Il entre en contact avec les médiums les plus en vogue et assiste aux représentations où se produisent des hommes et des femmes étranges, tels les avaleurs d'épées ou encore Olga, la femme à la peau d'acier… Le spectacle d'hypnose de Piaux le bouleverse… Les amateurs parisiens de l'illusionnisme remarquent ce jeune étranger passionné, qui s'agite à chaque tour de passe-passe. — vous êtes illusionniste ? — j'apprends, répond Price, avec modestie. — mais vous semblez connaître ces tours… — je les ai déjà vus… — peut-être que vous pourrez vous produire… — non, non, je ne saurais pas… Il faut d'abord que j'apprenne ! De retour en Angleterre, il va approfondir ses connaissances, en assistant à tous les spectacles de magie, mais aussi en lisant les ouvrages qui lui sont consacrés. Tout au long de sa vie, il va se monter une formidable bibliothèque de livres de magie et de parapsychologie. Son premier ouvrage, on s'en souvient, fut le Moderne Magie d'Hofmann. Il sera suivi de centaines d'autres. En 1910, il possède déjà 5 000 ouvrages et il est obligé de changer de maison pour en prendre une autre qui puisse contenir tous ces ouvrages. A sa mort, il possède 20 000 ouvrages, qu'il lègue à la bibliothèque de l'université de Londres. Lui-même sera un écrivain prolifique, puisqu'il publie de nombreux livres, dont certains seront traduits en plusieurs langues. Il a collaboré, aussi, dans des dizaines de journaux et de magazines et a été le correspondant de nombreuses revues spécialisées. C'est d'abord en tant qu'illusionniste que Price a commencé sa carrière. Il travaille avec le fameux Magic Circle et ses prouesses le font admettre à la célèbre Society of American Magicians qui réunissait les plus fameux illusionnistes. Ses talents devaient l'aider, plus tard, à déceler les fraudes des médiums. Mais Price ne s'intéresse pas seulement à la magie : les phénomènes supranormaux l'attirent. D'ailleurs, il finit par se détourner de la magie et de l'illusionnisme, pour se consacrer aux phénomènes psychiques. Son statut d'illusionniste comme sa passion pour le paranormal, vont lui attirer de nombreux ennemis. Du côté des magiciens, on lui reproche de ne pas se contenter de son art et d'en vivre, du côté des chercheurs psychiques, on dénigre son statut de magicien professionnel… En 1921, il passe encore pour un bon illusionniste. La revue Magazine of Magie le présente ainsi : «C'est un illusionniste de la nouvelle école, il est très intelligent. Il est également très bon et très original. Nous croyons certainement qu'il en sait plus sur l'histoire de la magie que n'importe qui dans le métier, à l'exception d'Harry Houdini.» (à suivre...)