Réflexion n Des ateliers travaillent actuellement au niveau du gouvernement (le conseil de participation de l'Etat notamment) afin d'analyser le processus de privatisation et de coopération en vigueur, en déceler les failles et rectifier ce qui doit l'être. «C'est le début d'une réflexion sur la politique de privatisation», a affirmé, hier, le porteparole du Conseil de gouvernement, Abderrachid Boukerzaza. Le ministre s'attend à ce que des mesures soient prises, à la lumière des conclusions des trois ateliers de travail, avant la rentrée sociale. Le premier groupe de travail examine, précise-t-on, «le transfert des capitaux». Il est demandé à ce groupe de travail «d'arrêter les conditions de transfert des capitaux dans le strict respect de la législation nationale et conformément aux standards nationaux en la matière», ajoute le ministre chargé de la Communication. Le deuxième atelier étudie les cas «de transfert des investissements». Suivant la politique en vigueur, un investisseur étranger, qui traite dans un premier temps avec l'Etat algérien, peut transférer son investissement à un autre opérateur. Sur ce point, les cahiers des charges sont silencieux, ce qui équivaut à un vide juridique. D'après M. Boukerzaza, cet atelier devrait trouver le mécanisme approprié afin que l'Etat soit l'acheteur prioritaire dans tout transfert d'investissement. Le dernier groupe de travail, indique-t-on, se penche sur la question portant finalisation des investissements étrangers en cours notamment ceux qui sont sur le point d'être achevés. Le ministre n'a pas donné d'exemple «pour ne pas faire de la publicité». Pour rappel, la politique de privatisation en vigueur a été critiquée par le président de la République le 26 juillet. «La privatisation dont vous parlez , je dis : je ne vends plus en gros, chaque chose a son prix, si on ne me le donne pas, je jure que personne ne la prendra ! (…) Je ne donne pas au privé qui, quelque temps après, commence à vendre le terrain au m2», a déclaré Abdelaziz Bouteflika, devant les présidents d'APC à la Coupole d'Alger. Le président a aussi critiqué la notion de «partenariat» : «Le partenariat n'est pas la privatisation, il ne suffit pas d'avoir 51% d'une entreprise pour dire que c'est du partenariat (…) On a ramené des médecins pour diagnostiquer la situation. Finalement, ils n'ont fait qu'aggraver la situation». Hier, le porte-parole du gouvernement a déclaré que le président avait «le courage nécessaire» en faisant l'autocritique. «C'est vrai qu'il existe des critiques» à propos de la politique de privatisation et de partenariat, a ajouté M. Boukerzaza. Selon lui, «il n'est pas étrange qu'il y ait des fautes»dans l'application de cette politique. «A un certain moment nous sommes arrivés à confondre privatisation et partenariat», affirme le ministre. D'après lui, il faut remettre les faits dans leur contexte. «Le pays a souffert d'une période noire, subi un embargo international non déclaré et une fois sorti de la crise, il a souhaité la bienvenue au premier investisseur», résume le porte-parole. «Nous sommes en train de payer les conséquences de cette manière de faire», conclut-il. Le gouvernement prépare la rentrée scolaire n Le ministre chargé de la Communication a déclaré, hier, que le gouvernement s'attelle, depuis deux semaines déjà, à préparer la rentrée scolaire afin que celle-ci ait lieu «dans de bonnes conditions». Selon Abderrachid Boukerzaza, le gouvernement s'attend à recevoir 10 millions de scolarisés dans les secteurs de l'éducation nationale, l'enseignement supérieur, l'enseignement et la formation professionnels. Le secteur de la formation professionnelle, précise le porte-parole du gouvernement, sera renforcé par la réception de 199 500 nouvelles places pédagogiques, alors que le total des apprentis attendus dès septembre est de 654 000 stagiaires. Le ministre a noté la présence renforcée du privé. Ce dernier gère 537 centres de formation avec des capacités d'accueil estimées par M. Boukerzaza à 42 000 places pédagogiques. L'Etat, quant à lui, gère 1 035 établissements de formation des exclus dès la 4e AM de l'enseignement, dont 52 sont dotés du régime d'internat. Le porte-parole du gouvernement n'a pas donné de détails concernant les deux autres secteurs (l'enseignement supérieur et l'éducation nationale). Il a affirmé cependant que le gouvernement a adopté des mesures portant libération de dizaines de milliers de postes budgétaires en faveur des trois secteurs. Le conseil a enfin pris toutes les dispositions pour la réalisation de 4 000 logements supplémentaires pour les enseignants exerçant dans le sud du pays.