Face à l'inefficacité des traitements prescrits par les médecins, les migraineux sont de plus en plus nombreux à recourir à la médecine traditionnelle. Il faut dire que les douleurs engendrées par cette maladie sont parfois insupportables. C'est du moins ce qu'affirme Hakim. «J'ai pris toutes sortes de médicaments, mais sans résultat. Les douleurs s'amplifiaient au fil des années, je souffrais au quotidien, je vivais le calvaire tout simplement.» En désespoir de cause, il tente le traitement traditionnel dwa laârab. «J'ai essayé tous les traitements qu'on m'a prescrits. J'ai même suivi, pendant des années, le traitement de fond recommandé pour les migraineux, mais cela n'a rien donné. J'ai fini par me tourner, bon gré mal gré, vers le traitement traditionnel», explique-t-il, tout en notant que sa migraine n'a pas, pour autant, disparu. Pour sa part, Samia a fait appel aux services d'un cheikh «en dernier recours», comme elle le signale : «Je croyais vraiment au traitement médical. J'ai appliqué à la lettre les recommandations des médecins, j'ai ainsi pris de la tisane de menthe avant de dormir, j'ai changé mon comportement, j'ai fait de mon mieux pour éviter les situations stressantes, mais sans succès. C'est à partir de là que l'idée de recourir à la médecine traditionnelle m'est venue.» Dans un premier temps, elle a fait appel à des herboristes qui lui ont recommandé du miel et quelques plantes médicinales, dont notamment el-habba essawda (le grain noir). Là encore, le résultat n'a pas été probant. «Ce qu'on m'a recommandé est plus un calmant qu'un remède», ajoute-t-elle. Sur les conseils de son entourage, Samia consulte un cheikh de Tixeraïne, dans la commune de Birkhadem. «Contre toute attente, raconte-t-elle, il a réussi, dès la première séance à me soulager. J'ai perdu connaissance sur le coup et à mon réveil, j'ai senti un bien-être particulier. C'était il y a quatre ans et depuis, mes douleurs ont diminué d'environ 80%»…