Réaction n Plusieurs partis politiques ont rompu le silence à la fin de la semaine écoulée et se sont prononcés sur les sujets brûlants de l'actualité politique et économique. Les premiers à le faire sont le FFS, le PT et le RND. Pour Karim Tabbou, premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), l'Etat doit «assumer son échec» sur les plans politique et économique. Intervenant lors d'une conférence de presse, hier, vendredi, à Draâ-Ben Khedda, M. Tabbou a déploré qu' «avec autant de richesses, le pays peine toujours à décoller». Un envol rendu encore plus difficile par ce qu'il a appelé «une maffia organisée» qui se serait mise à sucer les richesses du pays. S'exprimant sur la récente rencontre ayant regroupé le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avec les maires du pays, le n°2 du FFS a été très critique. «C'est une honte. Ces maires ont trahi la population qui vit dans des conditions de misère intenables. Ils leur ont fait croire que le chef de l'Etat allait leur annoncer l'augmentation de leurs salaires.» Quant aux raisons qui ont amené son parti à boycotter cette rencontre, Karim Tabbou a été on ne peut plus clair : «Pour nous, au FFS, nous avons fait notre choix à savoir le boycott car le pouvoir veut réduire le rôle du maire à celui de simple fonctionnaire.» Le conférencier voit dans cette démarche une volonté d'«infantilisation» de la politique à travers le rapetissement de la fonction de président d'APC. De son côté, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a, une nouvelle fois, tiré à boulets rouges sur la politique de privatisation qu'elle assimile à «une gigantesque gabegie». Elle n'a pas été tendre avec le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, qu'elle accuse de tous les maux qui rongent l'économie du pays en passe d'être bradé, selon elle. Mme Hanoune souligne, notamment, que le processus en question a été appliqué sans bilan, sans suivi et sans contrôle. «Le comité de suivi ne s'est jamais réuni», a-t-elle martelé lors d'une conférence de presse tenue, hier, à Alger. La SG du PT a appelé, en outre, à l'annulation de la loi domaniale, à la révision de la politique d'orientation agricole et la levée du monopole de Naftal sur le marché national des produits pétroliers. Ces trois politiques concourent, selon elle, au bradage et à la mise en danger de «la souveraineté nationale». Pour sa part et dans un communiqué rendu public au terme de la réunion du Bureau national du parti tenue, jeudi, à Alger, le Rassemblement national démocratique (RND), a réitéré son «soutien» aux positions et décisions énoncées dans le discours du président. Le parti d'Ahmed Ouyahia a estimé les observations, relatives à l'investissement, prônées par M. Bouteflika, «judicieuses» et «adaptées à la nouvelle situation du pays». La décision importante qui a sanctionné ladite réunion est relative à l'annonce concernant la tenue, au mois de septembre, de la 1re session du Conseil national du parti. La date sera retenue «ultérieurement».