Le gouvernement iranien exclut toute discussion sur l'enrichissement d'uranium, a répété son porte-parole aujourd'hui, alors que le chef de la diplomatie européenne Javier Solana prépare une visite à Téhéran pour remettre une offre des grandes puissances posant cette exigence. «Le sujet de la suspension ne peut plus être discuté, nous avons passé ce point et il n'est plus pertinent», a dit Gholam Hossein Elham dans un point de presse. Le diplomate en chef de l'Union européenne Javier Solana avait déclaré, lundi, espérer se rendre bientôt en Iran pour y présenter une offre «rafraîchie» de large coopération en échange d'une suspension de son enrichissement d'uranium. Le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a estimé, jeudi, que le diplomate européen devrait «se rendre bientôt à Téhéran». L'offre avait été initialement présentée en 2006 par M. Solana, au nom des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et de l'Allemagne. L'Iran l'a rejetée, tout comme il a ignoré quatre résolutions du Conseil de sécurité, dont trois assorties de sanctions, exigeant cette suspension. La République islamique a fait l'objet d'un récent rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) qui a insisté sur son refus de répondre à des questions sur un éventuel volet militaire du programme nucléaire iranien. M. Elham a minimisé l'importance de ce rapport, diffusé de façon restreinte lundi, en affirmant qu'il n'a «rien d'inhabituel» et que «le dossier nucléaire (de l'Iran) suit un chemin normal».