Résumé de la 2e partie n Rongée par la jalousie, Aïcha se fait très belle et invite Daouia à prendre le café chez elle. C?est à ce moment que Saïd entre et il a un léger sursaut en voyant Daouia, jouer avec la petite Sihem. ? Bon.. bonjour ! Aïcha s?immobilise l?aiguille en l?air, ne perdant pas un regard, un geste des deux coupables. Daouia devient rouge jusqu?aux oreilles. ? Bonsoir, Khouya Saïd, répond-elle et déposant Sihem qu?elle s?amusait à faire tournoyer en la tenant pas la taille, elle se tourne vers Aïcha, confuse de sa rougeur, et dit très vite : ? Au revoir, Aïcha, porte-toi bien ! et elle disparaît derrière la «kela». Le c?ur battant, Aïcha sert un café à Saïd qui reste silencieux un moment avant d?appeler ses deux enfants qu?il fait grimper sur ses genoux. «Il n?a même pas remarqué ma tenue», songe sa femme, dépitée. Et chaque soir le manège reprend. Saïd passe des moments de plus en plus longs dans le couloir sombre du diwan et Aïcha ne peut contenir son chagrin et son impuissance, gardant le silence dans la crainte de perdre définitivement son mari si elle provoquait une altercation. Elle passe de longs moments penchée sur le balcon du diwan, à épier sa rivale, une tasse de café à la main, détournant le regard dès que Daouia lève les yeux vers elle. Au bout de deux mois, elle entend un matin la vieille Behia dire à sa voisine Toma, assise près d?elle devant sa chambre : ? Il faut m?emmener chez cette couturière dont tu m?as parlé, Toma, il est temps que je fasse broder le karakou de Daouia. Et longuement, les deux vieilles femmes parlent chiffon. ? Je t?apporterai des robes de ma fille Mouni qu?elle a préparées pour son mariage et tu verras les modèles. Je suis sûre qu?ils plairont à Daouia. ? La Behia, s?exclame Aïcha du premier étage, tu vas marier Daouia Surprise, Behia lève la tête et répond : ? Oui, Aïcha si Dieu le veut ! La vieille femme n?en dit pas plus, craignant le mauvais ?il ! ? Pour Aïcha, c?est un coup de tonnerre. Elle fronce les sourcils et reste immobile, regardant les deux vieilles qui se sont tues. Elle croit apercevoir derrière le rideau de Behia la silhouette triomphante de Daouia. Elle se jette à terre, et s?appuie sur les barreaux de fer. «Il va l?épouser le traître et fonder un deuxième foyer.»(à suivre...)