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Ainsi va la vie
Une mort si bête (1re partie)
Publié dans Info Soir le 28 - 12 - 2003

Insomnie Toute la nuit, tandis que son mari ronfle, Aïcha reste éveillée, le yeux grands ouverts dans le noir.
Il est près de vingt-deux heures, et Aïcha trouve le temps long en attendant que son mari rentre du travail.
Depuis longtemps, le plateau du dîner, recouvert d?une serviette, est prêt, posé sur la meïda. Elle se lève lentement du matelas où est endormi Younès, son petit dernier, âgé de trois mois. Il fait chaud dans la pièce et Aïcha essuie quelques gouttes de sueur sur le front du bébé.
Elle jette un coup d??il sur ses deux aînés, allongés côte à côte sur des bsate posés à même le carrelage, puis ouvre doucement la porte de la pièce, éteint la lumière et sort dans la setha. Dans la grande maison, le silence règne. Tous les voisins semblent dormir.
Un rayon de lune inonde une partie du diwan, et Aïcha se penche sur le parapet de fer forgé qui entoure le premier étage.
En bas, du côté des escaliers qui descendent jusqu?à la porte d?entrée, l?obscurité est totale, et Aïcha guette le bruit des gonds mal huilés qui annonceront l?arrivée de Saïd.
Enfin, la porte s?ouvre et se referme, et elle entend le pas de son mari sur les marches de marbre. Soudain, elle aperçoit une silhouette qui s?approche dans la pénombre, s?immobilise en haut de l?escalier et qui semble attendre.
Surprise, Aïcha recule et se cache derrière une colonne.
Alors, elle voit distinctement Saïd, son mari, saisir la svelte silhouette par le bras, et s?enfoncer à nouveau dans le noir, près de la porte du vieux Mohamed.
Le c?ur de Aïcha bat à tout rompre. Elle respire difficilement. «C?est Daouia, se dit-elle. Saïd est avec Daouia? la traîtresse ! Mon mari me trompe !» Au bout d?un long moment, Saïd traverse le diwan sur la pointe des pieds et s?engage dans l?escalier. Aïcha retourne rapidement dans sa chambre et s?allonge près de son fils.
«Tu es entré Saïd !» dit-elle d?une voix endormie.
L?homme allume et reste un moment debout devant la porte en jetant un regard autour de lui.
«Qu?as-tu Aïcha, tu es malade ? Tu es toute pâle !
? Non, juste un peu fatiguée? ton dîner est sur la meïda, sers-toi, je suis lasse?»
Et elle se retourne vers le mur, près de Younès.
Toute la nuit, tandis que son mari ronfle, Aïcha reste éveillée, les yeux grands ouverts dans le noir. Le coup est terrible pour elle. Saïd, son mari, l?homme de sa vie, le père de ses enfants ! «Que me manque-t-il, se demande-t-elle amèrement. Et qu?a donc cette chienne de Daouia, cette planche à pain ? Demain? je lui ferai une scène devant tous les voisins. Sa réputation sera plus bas que terre ! ? Je vais d?abord retourner chez mes parents? Non, ils trouveraient le champ libre.»
Les idées s?entrechoquent dans sa tête. Elle sent que ses tempes vont éclater, et elle resserre avec mille précautions, pour ne pas réveiller le bébé, le fin foulard de soie qui a glissé sur l?oreiller. Puis, oppressée elle se lève, ouvre à tâtons son armoire, et retire un bsat qu?elle étend près du bébé et s?allonge avec un grand soupir de détresse.
«Elle a dû l?envoûter.. Qu?espère-t-elle ? Que je vais lui laisser Saïd ? Jamais au grand jamais !
Il va me quitter, laisser ses enfants orphelins? mon Dieu ! Et épouser Daouia?»
Oppressée, Aïcha s?assied à nouveau et il lui semble que toute la pièce ne peut contenir son chagrin.(à suivre...)


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