Résumé de la 4e partie Daouia poursuit ses préparatifs et la confection de son trousseau. Aïcha en souffre terriblement. Où va habiter Daouia, la Behia ? demande-t-elle, un matin, décidée à en savoir plus. ? Dans une maison près de Bir-Mourad-Raïs. Elle n?aura qu?une seule voisine? juste en face d?elle. ? Qui sont ces gens qui ont demandé sa main ? Behia hésite un moment et se borne à répondre : ? Des gens que tu ne connais pas? ils ne sont pas d?Alger ! Aïcha prend cette réponse comme un aveu. Elle est si désemparée, que c?est à peine si elle a la force de s?occuper de ses enfants et de vaquer à ses occupations. Elle a l?impression de flotter sur un nuage. ? Il faut faire quelque chose ! Absolument ! Mais quoi ? Faire un scandale et partir ? Il va me chasser et la ramener ici, dans ma propre chambre. Lui parler à elle et la confondre ? Il va prendre sa défense et me répudier. Il tient à elle, il va l?épouser ! Il va l?épouser ! Et moi !? Elle n?arrive pas à pleurer. Une grosse boule pèse sur sa poitrine, et elle a l?impression d'étouffer. Elle regarde tristement ses enfants qui jouent avec leurs poupées de chiffon? Le petit Omar pousse un petit camion de bois, avec un grand sourire sur son visage joufflu. Sihem, comme consciente du désarroi de sa maman, dépose sa poupée et vient se jeter dans ses bras? «Elle ne brisera pas mon foyer, cette fille de rien, qui aguiche un homme marié et qui l?arrache à ses enfants ! Je ne la laisserai pas. Et pendant toute la journée et la nuit suivante, Aïcha prépare son plan, se félicitant de n?avoir révélé à personne ses sentiments. L?occasion se présente quand son mari s?absente quelques jours pour se rendre dans l?ouest du pays pour ses affaires. Aïcha, debout derrière la colonne du balcon, guette sa rivale, qui passe maintenant de longues soirées à veiller pour broder son trousseau tandis que ses vieux parents sont endormis. Vers une heure et demie du matin, Daouia sort de sa chambre et se dirige vers les toilettes communes de l?autre côté du diwan. C?est le moment pour Aïcha qui, telle une chatte, descend les escaliers rapidement, et sur la pointe des pieds, la rejoint. Etonnée, Daouia, qui vient de refermer la porte derrière elle, sent qu?une force inconnue l?empêche de tourner le verrou et elle sent que quelqu?un entre derrière elle dans l?espace exigu. Elle n?a pas le temps de crier. Deux mains la saisissent si fort par le cou, qu?elle ne peut même pas se débattre. Etouffée, elle s?écroule à terre, tandis que Aïcha serre le cou mince encore un long moment?(à suivre...)