Eclairage n Faisant suite à une précédente information relative à un supposé gel des projets d'investissements par le gouvernement, les services de la chefferie du gouvernement ont rendu public, hier, dimanche, un communiqué de presse. Ainsi, peut-on lire dans le document : «Le gouvernement n'a décidé aucun gel des projets ou des négociations en cours et aucune instruction, en ce sens, n'a été adressée à un quelconque service de l'Etat.» En revanche, en matière de projets d'investissements impliquant des capitaux étrangers, le chef de l'Exécutif, Ahmed Ouyahia, a confirmé que ses services ont bel et bien «notifié aux administrations concernées que, à l'avenir, l'Algérie entend y détenir la majorité du capital, et ce, en concordance avec ses moyens et ses intérêts nationaux et en conformité avec les usages internationaux qui, précise-t-on, ne prohibent pas un tel choix». S'agissant du processus d'attribution du foncier devant servir d'assiettes aux projets d'investissements, le gouvernement entend y introduire quelques réglages. M. Ouyahia a, à cet effet, souligné avoir «notifié aux administrations centrales et déconcentrées concernées, une instruction pour le gel momentané de l'octroi de terrain sous le régime actuel (concession transformable) en cession au bout de deux années». «Cette mesure instaurée au début de ce mois, ajoute les services de M. Ouyahia, verra son effet cesser dans quelques brèves semaines avec la promulgation d'une nouvelle législation, déjà endossée au Conseil de gouvernement au cours du 1er semestre et en voie d'examen en Conseil des ministres», précisent les services de M. Ouyahia qui ajoutent que cette mesure a pour but «de mettre un terme au détournement du foncier acquis pour l'investissement et qui se retrouve détourné à d'autres fins purement spéculatives». A signaler que cette prompte réaction du gouvernement d'Ouyahia intervient au lendemain de ce que certains appellent désormais «le constat d'échec» du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de sa réunion avec les élus locaux du pays. Lors de cette rencontre, M. Bouteflika avait fait état de graves défaillances qui ont entaché l'économie nationale. Au cours de la même rencontre, le président avait dressé un réquisitoire sans complaisance de certains «investisseurs» étrangers qui transfèrent plusieurs milliards de dinars vers leurs pays d'origine, tout en sachant que leurs investissements, en Algérie, ne dépassent guère les quelques millions, soit bien en deçà de ce qu'ils gagnent réellement.