Résumé de la 8e partie n Théresa Hodges, l'assistante du shérif, informe Bohannon que le corps retrouvé est celui d'un agent de change de Beverly hills... Belcher s'intéresse encore moins que Gerard à ce qui se passe à la Bourse, ce qui n'est pas peu dire. (Elle pose devant Bohannon une assiette d'œufs au bacon et de pommes sautées.) Bon appétit. — Et toi ? demande-t-il. — J'arrive, dit-elle. La voici assise en face de lui sur la chaise en aggloméré. Il y a maintenant une pile de toasts sur la table. Elle déplie une serviette en vichy, lève sa fourchette, puis le regarde. L'air très sérieux. — Hack, tu ne peux pas laisser Gerard faire ça à Steve Belcher. lI n'y a pas au monde de type plus gentil et plus malheureux que lui. Mais tout le monde est prêt à croire le pire, comme tu le sais. Bohannon étale de la gelée de goyave sur un toast. — Belcher le sait aussi. Je n'y peux rien. Si seulement il n'avait pas... — Il n'a pas tué cet homme ! — Je ne le crois pas. Mais je ne suis pas le jury. — Tu vas laisser faire ça ? Rester ici bien au chaud, et... — Teresa, dit Bohannon d'une voix douce, tu m'as déjà fait remarquer que je prétendais abattre le travail de trois hommes, ici. C'est comme ça que je gagne ma vie. Je ne peux plus jouer les détectives. Même si j'en avais l'énergie, je n'en aurais pas le temps. — Je me charge du travail, dit-elle. Tu n'auras qu'à me dire ce qu'il faut faire, et je le ferai. Kelly... D'après Gerard, tu penses que c'est peut-être Kelly qui a fait le coup. Je vais le trouver et le ramener ici. — Tu as déjà un travail, ma grande. Huit heures par jour et quelquefois plus. Et, de toute façon, Gerard ne tolérerait jamais de te voir jouer contre lui dans cette affaire. Et dans son dos, qui plus est. N'y pense plus. (Elle ouvre la bouche pour répondre, et il dit :) Prends ce somptueux petit déjeuner, ma grande, et écoute ton vieux papa. Il se passe tous les jours des choses aussi injustes que ce qui est en train d'arriver à Steve Belcher. Partout dans le monde. Nous ne pouvons pas les empêcher, quelle qu'en soit notre envie. — Ne dis pas n'importe quoi ! Franchement, Hack pardon, «vieux papa». Je répète : tu n'auras qu'à me dire où aller, qui rechercher, à qui poser des questions, et je le ferai. J'ai un boulot, d'accord, mais il me laisse du temps, beaucoup de temps. Sans compter que Gerard est sexiste. Il ne me confiera jamais une affaire. La chasse aux enfants égarés, voilà ce que je peux espérer de mieux. Mais une affaire comme celle-là, c'est un Travail d'Homme, pas vrai ? — Il est comme ça, Phil, marmonne Bohannon. Ces pommes sautées... même Stubbs n'en a jamais fait d'aussi bonnes. Tu as un truc ?