Détermination n Devant l'indifférence des autorités et leur refus d'ouvrir le dialogue, les enseignants grévistes décident de poursuivre leur grève de la faim. Suite à la décision du ministère de l'Education portant la non-régularisation des enseignants contractuels en grève de la faim depuis le 14 juillet dernier, ces derniers ne veulent pas baisser les bras. Ils ont donc décidé de poursuivre leur grève. Une réaction aux déclarations du secrétaire général du ministère de l'éducation. Khaldi a, en effet, affirmé que «le concours est la seule voie permettant le recrutement et la titularisation des enseignants» et que ceux ci ne peuvent espérer une «décision politique, en vue de leur régularisation». Ce même responsable a précisé que «l'Etat n'optera jamais pour la décision politique comme c'était le cas en 2003 lorsque 43 000 enseignants ont été titularisés, suite à une décision purement politique, prise à cette époque-là par le gouvernement». Des déclarations qui semblent avoir alimenté davantage la détermination des grévistes et ce, malgré les déclarations du SG du ministère concernant la perception de leurs salaires à la fin de ce mois d'août. Les grévistes ne veulent pas moins que l'ouverture du dialogue avec leur tutelle et entament ce jeudi leur 38e jour de grève. Cela au moment où des réactions de soutien commencent à se faire de plus en plus nombreuses. La coordination nationale des enseignants contractuels (Cnec) a lancé un nouvel appel au ministère afin d'ouvrir le dialogue avec les grévistes et annoncé l'organisation, mardi prochain, d'un autre rassemblement devant le siège du ministère de l'éducation. Il est à rappeler que les services de sécurité ont empêché la tenue de quatre sit-in des enseignants devant le ministère et la présidence et ce, depuis le début du mouvement de grève. De leur côté plusieurs membres des syndicats de la fonction publique comme le Cnapest, Snapap Cla, Cnes se déclarent solidaires avec les grévistes. Plusieurs organisations non gouvernementales étrangères continuen, elles aussi, à porter leur soutien et leur solidarité à ces enseignants qui risquent de vrais problèmes de santé en poursuivant leur grève. Certains partis politiques en Algérie et après leur silence inexplicable au début du mouvement, commencent à prendre conscience de la gravité de la situation. Le secrétaire général du FFS, Karim Tabou, a déclaré, hier, depuis Béjaïa, que l'Etat est responsable des conséquences sur la santé des grévistes que pourrait entraîner ce mouvement. Selon lui, seul le dialogue pourra mettre fin aux crises et dans l'affaire des enseignants le gouvernement a opté pour la mauvaise solution. Le PT et par le biais de sa présidente Louisa Hanoun qui est intervenue lors de l'ouverture avant-hier, lundi, de l'université d'été du PT à Blida, a affirmé : «Il est honteux pour un Etat qui détient 134 milliards de dollars de réserve de ne pas arriver à trouver une solution adéquate aux doléances des enseignants grévistes.» Il est à rappeler enfin que les services de sécurité ont empêché la tenue de quatre sit-in des enseignants devant le ministère et la présidence et ce, depuis le début du mouvement de grève .