Appel n La dégradation de l'état de santé des enseignants contractuels en grève de la faim depuis près d'un mois interpelle les consciences. L'état de santé des enseignants contractuels grévistes depuis le 14 juillet ne cesse de se dégrader et la situation risque de s'aggraver davantage. Dans un communiqué, parvenu à notre rédaction, le Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap) tire la sonnette d'alarme sur la situation critique et très grave de plusieurs enseignants. Plusieurs enseignants souffrent de fatigue, de chutes de tension et des hypoglycémies en dessous de 60g/l, mais aussi, de douleurs musculaires et de pertes sensibles de poids. Le Snapap indique aussi qu'un cas de dépression neurologique d'une enseignante a été signalé et elle est actuellement sous surveillance médicale à l'hôpital. Le communiqué s'interroge, encore une autre fois, sur le «mépris» et l'attitude des responsables de la tutelle quant aux revendications «légitimes» des enseignants qui sont, pour rappel, à leur 28e jours de grève de la faim. Le Snapap fustige les décisions de ministère de l'éducation et trouve que le silence des autorités est inadmissible et leur rappelle leur responsabilité dans cette situation «critique» et la détérioration avancée de l'état de santé des grévistes. On note également dans ce communiqué que les enseignants demeurent déterminés à poursuivre leur mouvement et ce, jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Les enseignants demandent l'intégration à leur poste, la régularisation de leur situation financière,la perception des primes, la titularisation des enseignants contractuels et la réintégration de ceux qui sont exclus abusivement et «arbitrairement». Les enseignants grévistes continuent de recevoir le soutien de des ONG . Dans son communiqué l'Internationale des services publics (ISP) a exprimé un «soutien indéfectible» à la cause des enseignants et regrette «l'intransigeance» du gouvernement algérien. «Le ISP salue le courage des enseignants et espère que le gouvernement acceptera sans plus tarder d'établir le dialogue social pour que ceux qui participent à la grève de la faim ne prennent pas plus longtemps de graves risques pour leur santé», lit-on dans le communiqué de ISP transmis à notre rédaction.