Résumé de la 3e partie n Un moyen de reconnaissance des criminels par les empreintes digitales, voilà une découverte qui allait bouleverser la criminologie ! Sans tarder, Herschel fait part de sa «découverte» à la prison de son district. Il demande à voir le directeur et lui explique. — Vous n'avez qu'à apposer, sur la liste des détenus, non seulement leur nom, mais aussi leur empreinte. Ainsi vous ne vous tromperez jamais dans leur identification ! Cette mesure va brusquement faire régner l'ordre dans la prison et les détenus évadés sont vite repris. De plus, avec la liste des détenus, il devient aisé d'arrêter les repris de justice en faute et d'en tenir compte dans la sanction. Par la même occasion, on évitait d'incriminer des innocents. Et puis, toutes ces affaires d'escroquerie seraient évitées ! On se rappelle qu'entre 1866 et 1874, une grosse affaire d'escroquerie à l'héritage a tenu en haleine toute l'Angleterre. C'est la fameuse affaire Tichborne, du nom du richissime anglais, lord James Tichborne, qui, en mourant, laissait une fortune fabuleuse. Le défunt avait un fils unique, mais celui-ci n'avait pas donné signe de vie depuis 1854. or voilà, qu'au moment de la lecture du testament, un homme vulgaire, un certain Castro, vivant en Australie se présente et prétend être le fils Tichborne. «Je suis parti en Australie, dans l'intention de refaire ma vie, déclare-t-il au notaire, mais en apprenant la mort de mon père, je suis revenu !» Il n'y avait, à l'époque, ni papiers d'identité ni photo pour reconnaître l'homme qui, il faut, l'avouer, ressemble beaucoup au disparu. — Emmenez-moi voir ma mère ! clame-t-il. La mère, très âgée, est presque aveugle. Heureuse de retrouver un fils qu'elle croyait mort, elle le «reconnaît» immédiatement. — C'est lui, c'est Roger ! Jusqu'à des membres de la famille et aux avocats qui se laisseront abuser. Certains viendront même témoigner, sous serment, qu'il s'agit de Roger ! Mais Castro est contesté par quelques membres de la famille qui, il est vrai, avaient des prétention sur l'héritage. — Ce n'est pas lui ! Castro ne touche donc pas immédiatement l'héritage, mais l'affaire traîne en longueur. Des millions de livres sont engloutis, au cours des procès que le «fils» intente à sa famille. Finalement, l'escroc est démasqué en 1874 et il est condamné à quatorze ans de prison. Herschel, qui sera tenu au courant du long procès Tichborne, regrettera que son invention, la prise des empreintes digitales, n'ait pas été utilisée. Selon lui, si à l'époque, on avait obligé tous les hommes qui effectuaient leur service militaire à donner leurs empreintes, l'escroquerie aurait vite été découverte ! Il suffisait de comparer les empreintes de Roger Tichborne avec celles de Castro pour s'apercevoir de la supercherie. Herschel se met à rêver de l'extension de sa découverte à tous les fichiers de l'administration, de l'armée et des prisons : plus aucune personne, coupable d'un délit, n'échapperait plus au châtiment !