Bien qu'il ait pratiquement disparu – sauf chez une minorité de femmes d'un âge certain –, le haïk (voile) a toujours été, notamment dans l'Algérois, la tenue typique des femmes. Mme Dalila Bourahla de Koléa, est artisane. Elle confectionne les tenues traditionnelles et la literie à la main pour les mariées. Elle travaille, en cas de forte demande, avec certaines femmes au foyer résidant dans les villages voisins qu'elle a recrutées après les avoir formées. «Je fais de la broderie et de la couture. Mais je loue certaines pièces personnelles aux mariées qui ne peuvent pas se permettre d'acheter du tissu ou des tenues en magasins», souligne-t-elle. Mme Dalila Bourahla loue également le voile traditionnel le fameux haïk qui est devenu depuis quelques années une mode durant les fêtes au Centre du pays, notamment à Alger et Koléa. «La mariée inaugure son défilé ‘'tasdira'' par le haïk et la voilette (laâdjar) entourée autour de son doigt. Elle ne la met pas pour ne pas abîmer son maquillage», nous apprend-elle.