Résumé de la 6e partie n A la même période qu'Herschel, un médecin écossais, Henry Faulds, fait part de la même découverte qu'Herschel. Dans sa lettre à Nature, Faulds va surtout insister sur l'utilisation des empreintes pour l'identification des délinquants. Faulds rapporte qu'un vol a été commis dans son entourage. Le voleur avait grimpé un mur fraîchement peint à la chaud et a laissé les traces de ses mains, enduites de suie. Comme on connaissait maintenant sa passion des empreintes, on l'a appelé et il a fait un relevé des marques. Alors qu'il étudiait les traces, on vient lui annoncer que ce n'était pas la peine qu'il se fatigue. «On vient d'arrêter le coupable !» L'homme n'a pas avoué, mais on sait que c'est un vagabond, et qu'il s'est déjà rendu coupable de larcins. «Emmenez-moi cet homme !» Faulds prend les empreintes de l'homme et les compare avec celles du mur. Elles sont totalement différentes. «Ce n'est pas lui !» Quelques jours plus tard, le véritable voleur est arrêté. Faulds compare ses empreintes : elles correspondent à celles relevées sur le mur. Confondu, le voleur avoue. En grimpant sur le mur, il a perdu l'équilibre et s'est retrouvé sur les cendres d'un foyer éteint, ce qui explique les marques sur le mur. Faulds rapporte une autre anecdote qui montre encore l'efficacité de la méthode d'identification par les empreintes. Il s'agit encore d'un vol, mais cette fois-ci, il n'y pas d'empreinte à l'encre ou à la suie. Or, Faulds, depuis quelque temps, s'est mis à prendre les empreintes des gens pour les étudier. Il a ainsi relevé les empreintes de domestiques de nombreuses maisons de ses connaissances. Le médecin examine les objets figurant sur les lieux du vol et il découvre qu'un verre porte des traces de doigts. Il comprend alors que les doigts, en touchant les objets, laissent des traces, une sorte de liquide visqueux, qui marque les objets touchés. Il récupère le verre, relève l'empreinte des doigts et la compare à celle qui figure sur son fichier. L'empreinte est celle d'un domestique ! Celui-ci finit par avouer le larcin ! Dans sa lettre, Faulds tire des conclusions : «Les médecins légistes pourront en tirer d'autres profits ; si dans leurs pratiques, ils ont affaire, par exemple, à un cadavre mutilé dont seule la main reste intacte, et s'il se trouve qu'ils connaissent déjà le dessin de ses lignes papillaires, ils disposeront d'une preuve autrement plus convaincante que les indices habituels évoqués dans les romans à quatre sous. Il suffira de prendre les empreintes de chaque malfaiteur après son arrestation pour constituer un fichier. Si un criminel, arrêté plus tard pour un autre délit, se fait inscrire sous un faux nom, on pourra le démasquer sur simple comparaison de ses empreintes. Le dessin des lignes ne subit aucune modification tout au long de la vie de l'individu et, par conséquent, peut être plus utile pour l'identification que la photographie».