Résumé de la 1re partie n pour le faire taire quant à sa moitié de figue tombée au fond du puits, le djinn de ce lieu donne à père Chkonker un plat puis une marmite en cuivre magiques... Elle vint frapper à la porte : —Père Chkonker ! Par Dieu, prête-moi ta marmite, je désire préparer un peu d'assida, je te la rendrai tout de suite. Il la lui donna. Elle l'échangea contre une autre tout à fait semblable qu'elle lui remit. Quand il voulut manger, il s'adressa à la marmite : — Fais de l'assida, ma bien- aimée ! Fais de l'assida, ma bien-aimée ! Fais de l'assida, ma bien-aimée ! La marmite resta vide, il la jeta au loin et retourna au puits : — O puits, donne-moi ma moitié de figue ! O puits, donne-moi ma moitié de figue ! O puits, donne-moi ma moitié de figue ! Le djinn s'énerva : «Il nous embête vraiment celui-là ! je vais lui régler son compte !» et, tout furieux, il sortit du puits, un gros gourdin à la main : — Tiens, prends ce gourdin, rentre chez toi, déshabille-toi et dis : «Matraque mon bien-aimé, matraque !» Le père Chkonker prit le gourdin et s'en fut chez lui, il s'enferma, se mit tout nu et dit : — Matraque mon bien-aimé, matraque ! Le gourdin se jeta sur lui et le roua de coups. Il chercha à lui échapper, mais l'autre le poursuivait et le battait sans relâche. Epuisé et meurtri, il tenta : — Arrête mon bien-aimé, arrête ! Le gourdin s'arrêta comme par enchantement et il pensa à ses deux voisines qui lui avaient volé ses ustensiles magiques. Il se releva non sans peine, se dirigea vers sa première voisine, frappa à la porte et dès qu'elle lui ouvrit, il brandit le gourdin et dit : — Matraque mon bien-aimé, matraque ! Et le gourdin s'élança sur la femme et se mit à la battre, elle criait et suppliait le père Chkonker d'arrêter cet engin diabolique mais il lui répondit : je ne le fais que si tu me rends mon plat. Ce qu'elle s'empressa de faire sous une pluie de coups cruels. Une fois qu'il eut son plat, le père Chkonker ordonna à son gourdin d'arrêter et s'en fut chez la deuxième voisine avec qui il procéda de la même façon. Il récupéra ainsi ses affaires, rentra chez lui et vécut heureux et comblé, et notre conte traversa la forêt et l'année prochaine nous aurons deux et une récolte.