Si la session pour les deux Chambres comporte un ordre du jour chargé et important, il reste que la cérémonie d'ouverture a été marquée hier par des interventions sur ce fléau qui frappe notre pays : le terrorisme. La situation sécuritaire qui connaît une dégradation ces dernières semaines, avec notamment un lourd «tribut» fait de morts et de dégâts, a quasiment occulté toutes les autres questions tout aussi brûlantes les unes que les autres, hier, à l'ouverture des travaux de la session d'automne des deux chambres du Parlement. L'Etat a réitéré, à cette occasion, son engagement à combattre le terrorisme aveugle. La première déclaration émane du chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, qui a incité les terroristes, encore en activité, à déposer les armes et bénéficier par la même des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale à laquelle il a réitéré son attachement. Car dans le cas contraire, ils n'ont d'autre alternative que de se faire tuer. «Les terroristes doivent ou bien se rendre ou être abattus», a dit M. Ouyahia à l'ouverture de la session d'automne du Conseil de la nation (Sénat) et ce, a-t-il poursuivi, «en sanction contre les crimes qu'ils sont en train de commettre». «Nous les combattrons jusqu'au dernier !», a tenu à conclure le chef du gouvernement. De son côté, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a adopté le même ton ferme que son chef du gouvernement. À l'ouverture des travaux de l'Assemblée nationale (APN), M. Zerhouni tout en rappelant l'engagement de l'Etat à extirper par tous les moyens «ces fanatiques qui se trouvent, aujourd'hui, dans l'impasse», a réaffirmé la thèse de la main de l'étranger assurant avoir décelé des «coïncidences flagrantes» à chaque fois qu'un attentat terroriste se produit. Sans pointer du doigt quelque partie étrangère que ce soit, M. Zerhouni a déclaré qu'«à chaque fois que nous évoquons les modalités à même de mieux défendre nos intérêts (économiques notamment), nous enregistrons ce type de réaction». M. Zerhouni dénie, par ailleurs, toute «vision politique nationale» encore moins une «vision économique (…) en faveur du citoyen algérien» aux groupes terroristes qui combattent l'Etat et ses institutions. Mêmes propos tenus respectivement par MM. Abdelkader Bensalah et Abdelaziz Ziari, présidents du Conseil de la nation et de l'APN . M. Bensalah a notamment déploré «une résurgence inquiétante de la question sécuritaire en dépit des efforts de l'Etat (…) pour épargner les vies des Algériens». Constat d'échec ? Non, plaide M. Bensalah qui a soutenu que l'Etat et ses institutions ne seront guère ébranlés dans leur «conviction enracinée dans la nécessité d'appuyer les efforts pour la réalisation de la réconciliation nationale». Il a appelé, à cette occasion, à «combattre les résidus criminels par tous les moyens». En l'occurrence ceux-là mêmes que son collègue de l'APN, M. Ziari, a désignés comme «un fléau étranger à notre culture, à notre religion et à nos valeurs».