Effet Dans la peau d?une «victime», Ali Benflis est à même de gagner la sympathie d?un grand nombre de citoyens, dont on connaît la haine qu?ils éprouvent pour la «hogra». La décision rendue, hier, par la chambre administrative près la cour d?Alger, de geler les activités et les comptes bancaires du FLN peut être profitable à Ali Benflis dans son ambition d?accéder à la magistrature suprême du pays. En effet, le secrétaire général du FLN peut tirer le plus grand bénéfice du verdict en mettant l?accent sur le «parti pris» de la justice dans cette affaire et surtout sur le fait d?avoir été «victime» des pratiques du clan présidentiel. Dans la peau d?un «martyr», Ali Benflis est à même de gagner la sympathie d?un grand nombre de citoyens, dont on connaît la haine pour la «hogra». A l?occasion de la conférence de presse qu?il a animée hier au siège national du FLN, il n?a d?ailleurs pas manqué de souligner que lui et son parti ont été victimes d?une «injustice à laquelle les militants sauront réagir». Dans le même temps, Benflis s?est violemment attaqué au président de la République qu?il désigne comme étant l?auteur de la «hogra» dont il vient de faire l?objet. La décision rendue par la chambre administrative près la cour d?Alger porte un sérieux coup au secrétaire général du FLN, officiellement candidat à l?élection présidentielle depuis le mois d?octobre dernier, en ce sens qu?elle l?empêchera de rencontrer les militants et les sympathisants de son parti avant le début officiel de la campagne électorale. Cependant, si Benflis réussit à exploiter ce qui est qualifié de putsch judiciaire, il y a de fortes chances qu?il cristallisera autour de lui un fort élan de sympathie Une chose est sûre en tout cas, le secrétaire général du FLN, décidé plus que jamais à aller à la présidentielle «fort du soutien de mes concitoyens déterminés à tourner la page de l?exercice monopoliste du pouvoir», fera appel de la sentence rendue par la chambre administrative près la cour d?Alger.