Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a réaffirmé, ce dimanche matin, l'engagement des pouvoirs publics quant à optimiser et mobiliser toutes les ressources hydriques dont dispose le pays, afin d'éviter de revivre les crises vécues jusque-là. «La capitale est, pour sa part, totalement sécurisée», a-t-il assuré. «Alger est totalement sécurisée en matière de ressources en eau avec l'ancien système conjugué au réseau de transfert du barrage de Taksebt (qui est à 86% de sa capacité) et grâce à la mise en marche de la station de dessalement d'El-Hamma en plus de tous les barrages existants et qui se trouvent interconnectés sur la capitale en l'occurrence à Keddara, Bouroumi et prochainement à Douéra», a déclaré Abdelmalek Sellal qui a assuré qu'«Alger a des capacités importantes et toute perturbation ou incident grave ne se fera pas ressentir». Le ministre s'est réjoui que la capitale ait totalement écarté une quelconque crise d'eau potable du fait de son alimentation multiple à partir de plusieurs barrages situés dans ses alentours immédiats. M. Sellal qui s'exprimait ce matin sur les ondes de la chaîne trois, a tracé, d'une manière plus globale, les contours de la stratégie visant à sécuriser le pays tout entier des crises d'eau qu'il a épisodiquement vécues jusque-là. Cette stratégie consiste en la mobilisation de toutes les ressources hydriques dont dispose le pays, tant souterraines que superficielles. «Au cours de ces 5 dernières années, nous avons axé beaucoup d'efforts pour la mobilisation de la ressource hydrique (souterraine et superficielle avec l'accroissement des barrages)», a dit le ministre qui s'exprimait, ce matin, sur les ondes de la chaîne III, ajoutant : «Nous serons à la fin 2009, à 72 barrages alors qu'en 2000 nous en étions seulement à 45. Treize barrages sont en train de se terminer aujourd'hui pour améliorer de près de 1,8 milliard de m3 de nos capacités.» Il a encore souligné que l'Etat commence à mobiliser les ressources souterraines, «de même que nous avons déployé un effort particulier pour le dessalement puisque nous sommes en train de réaliser 13 stations de dessalement qui produiront à terme, c'est-à-dire à fin 2009 début 2010, près de 2,3 millions de m3/jour», a-t-il précisé. «En principe, nous avons utilisé toutes les cartouches possibles pour la mobilisation du maximum de ressources de même qu'il faut savoir que d'autres perspectives seront éventuellement envisagées dans ce sens», a encore observé M. Sellal. Cependant, si les efforts de l'Etat se font insistants, la volonté citoyenne ne suit pas. «On vise à pérenniser la ressource, mais malheureusement le citoyen ne joue pas le jeu en matière d'économie de l'eau», a déploré M. Sellal qui estime qu'«il faut arriver à reconstituer nos réserves pour faire face à toute perturbation sur les 20 à 30 prochaines années». Rappelant que la région d'Oran aura sa propre usine de dessalement d'eau de mer. «La plus grande qui puisse exister en Afrique ou en Europe», d'une capacité de production de 500 000m3/jour, M. Sellal a affirmé que cette station atténuera considérablement la crise d'eau potable à laquelle est confrontée cette région d'autant que ses besoins sont estimés ,au maximum, à 350 000m3/jour, a-t-il précisé.