La sécurité hydrique de l'Algérie s'est sensiblement améliorée comparée aux précédentes années. Aucune perturbation n'est, en effet, venue contrarier ou compromettre, cette année, le système d'alimentation en eau potable mis en place pour l'approvisionnement, notamment dans la capitale. Cette évolution devrait continuer à progresser pour garantir l'approvisionnement en eau portable pour les citoyens de toutes les localités algériennes.C'est ce qui ressort de l'entretien qu'a eu, hier, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, à la Radio nationale Chaîne III. Tout en se voulant rassurant, le ministre a déclaré que Alger est totalement sécurisée en matière de ressources en eau avec l'ancien système conjugué au réseau de transfert du barrage de Taksebt (qui est à 86% de sa capacité) et grâce à la mise en marche de la station de dessalement d'El-Hamma en plus de tous les barrages existants qui sont interconnectés sur la capitale, en l'occurrence Keddara, Bouroumi et prochainement à Douéra. Il a réaffirmé, dans ce contexte, l'engagement des pouvoirs publics à optimiser et mobiliser toutes les ressources hydriques dont dispose le pays, afin d'éviter de revivre les pénuries vécues jusque-làTout en traçant de manière globale, les contours de la stratégie visant à sécuriser le pays tout entier des crises d'eau qu'il a épisodiquement vécues jusque-là, le ministre a déclaré que l'Algérie a investi plusieurs centaines de millions de dollars dans des projets d'alimentation en eau et de dessalement d'eau de mer. C'est d'ailleurs en Algérie que sera, selon lui, construite la plus grande station de dessalement d'eau de mer au monde d'un coût estimé à plus de 500 millions de dollars. "Nous serons à la fin 2009, à 72 barrages alors qu'en 2000 nous en étions seulement à 45. Treize barrages sont en voie d'achèvement aujourd'hui pour améliorer près de 1,8 milliard de m3 de nos capacités", expliquera-t-il. Selon le ministre, l'Etat commence à mobiliser les ressources souterraines. Un effort particulier a été déployé pour le dessalement d'eau de mer puisque 13 stations sont en cours de réalisation, et qui produiront à terme, c'est-à-dire à fin 2009 début 2010, près de 2,3 millions de m3/jour."En principe, nous avons utilisé toutes les cartouches possibles pour la mobilisation du maximum de ressources de même qu'il faut savoir que d'autres perspectives seront éventuellement envisagées dans ce sens", observait Sellal. Celui-ci a estimé, en revanche, qu'il faut arriver à reconstituer les réserves pour faire face à toute perturbation sur les 20 ou 30 prochaines années. Le ministre faisait allusion au manque de civisme et de volonté de la part du citoyen, qui, selon lui, ne joue pas le jeu en matière d'économie de l'eau.Concernant, par ailleurs, la région Ouest, qui connaît des insuffisances flagrantes en ressources hydriques, le ministre a rappelé que la région d'Oran aura sa propre usine de dessalement d'eau de mer, la plus grande qui puisse exister en Afrique ou en Europe, d'une capacité de production de 500 000m3/jour. Selon lui, cette station atténuera considérablement la pénurie d'eau potable à laquelle est confrontée cette région d'autant que ses besoins sont estimés ,au maximum, à 350 000 m3/jour.