Enveloppe n En 2000, une enveloppe budgétaire de 100 millions de centimes a été débloquée pour le renouvellement du réseau de pompage d'eau vers et depuis le château d'eau érigé sur les hauteurs du hameau, sur une distance de 700 m. A ce jour, rien de concret n'a été fait. En 2001, promesse leur a été faite également de les approvisionner en eau potable à partir d'un puits renforcé par un autre sur 700 m dans le cadre du Plan sectoriel de développement (PSD). Encore une fois, rien de concret ; il s'est même avéré que les deux puits censés étancher leur soif étaient a sec. Ce qui a amené les responsables à redoubler de maladresse en engageant une énième «réflexion» pour une solution palliative mais, tout compte fait, temporaire. Loin de voir leurs doléances prises sérieusement en compte, d'autres promesses vaines et sans consistance sont venues se greffer à celles qui leur ont été distillées préalablement. Il a été question notamment de la réalisation (dans le cadre du plan communal de développement 2001) d'un château d'eau d'une capacité de 500 m3 sur les hauteurs de Benyamina. Le début des travaux était fixé pocr où l'entrepreneur chargé de la réalisation du projet s'est vu retirer et résilier son contrat ; un autre le seconda et le projet a finalement abouti. Et même pris corps. Néanmoins, il fallait «penser» à doter cette structure de canalisations qui, même réalisées, sont à ce jour inexploitées. En vérité, toute cette imposante structure surplombant le village n'est, à ce jour, pas exploitée en dépit des investissements tant humains que matériels qui y ont été injectés. Ce sont, donc, tous les espoirs de 13 000 habitants qui se sont évanouis. Et même si l'on «repensait» à les remplacer par de nouvelles, cela consommerait autant que le coût du projet en lui-même, à en croire Madani Madagh. Comme un malheur ne vient jamais seul, souligne le représentant des habitants de Benmerzouga, l'Algérienne des eaux (ADE) de la commune de Boudouaou les a enjoints en 2006, de s'acquitter de factures salées pour une consommation inexistante ; l'agence a même menacé les réfractaires de porter l'affaire en justice en cas de non-paiement des redevances. La situation devenait ainsi de plus en plus insupportable – d'autant que certains ne disposaient même pas de compteurs – à tel point que les habitants lassés et exaspérés par tant d'injustice et de fausses promesses, ont décidé de battre le pavé pour faire entendre leur colère et porter leur préoccupation dont la plus importante demeure le manque d'eau potable. A plusieurs reprises, des manifestations pacifiques mais qui, parfois, ont failli dégénérer, ont été organisées. Heureusement que l'intervention des représentants de la société civile les a ramenés à la raison, évitant par la même tout débordement. Les autorités ne sont pas restées indifférentes et ont immédiatement réagi. En effet, le chef de daïra de Boudouaou dont le coordinateur des comités de quartier de Benmerzouga a salué le courage et la disposition à écouter la population (à telle enseigne qu'il a mis à sa disposition une ligne verte pour le joindre à tout moment), a finalement volé à leur secours. Ainsi, suite à l'intervention de ce responsable, le directeur de l'ADE de la wilaya de Boumerdès a décidé d'annuler toutes les procédures judiciaires et a même épongé les dettes des citoyens. A leur grand bonheur.