Phénomène n Les services vétérinaires de la commune de Berrouaghia, dans la wilaya de Médéa, ont procédé, avant-hier, lundi, à la saisie de 22 carcasses de mouton issues d'abattages illicites destinées à être écoulées sur les marchés de la capitale. Profitant de l'engouement des Algériens pour la viande durant ce mois de ramadan, certaines personnes sans foi ni loi n'hésitent pas à écouler d'importantes quantités issues d'abattages clandestins. Et qui dit abattages clandestins, dit absence de contrôle et, par ricochet, manque d'hygiène. Pis encore, même l'origine de la viande est parfois douteuse. Il faut dire que certains, attirés par le gain facile, ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins. N'a-t-on pas commercialisé de la viande d'âne à Alger, il y a quatre ans ? C'était durant le mois de ramadan, mais le pot aux roses n'a été découvert que quelques semaines plus tard par les éléments de la Gendarmerie nationale. Il est vrai que les services du ministère du Commerce ont multiplié les contrôles depuis, notamment durant cette période de l'année. Mais force est de relever que les «professionnels» de l'abattage illicite rôdent toujours. Dans un certain nombre de régions, ils agissent au nez et à la barbe des autorités locales comme c'est le cas à Megtaâ Kheïra, dans la wilaya de Tipaza. «C'est une boucherie à ciel ouvert où il est conseillé aux clients d'acheter sans poser trop de questions», dit-on à propos de cette localité. Cela étant, les opérations de contrôle s'avèrent parfois payantes. Ainsi, dans la wilaya de Médéa, les services vétérinaires de la commune de Berrouaghia ont procédé, avant-hier, lundi, à une saisie «record» de vingt-deux carcasses de mouton issues d'abattages illicites destinées à être écoulées sur les marchés de la capitale sans visa sanitaire. Selon l'inspection vétérinaire citée par l'Agence presse services (APS), «la marchandise saisie provenait d'abattoirs clandestins implantés dans la localité de Birine, dans la wilaya de Djelfa, et devait être acheminée vers Alger où elle serait ensuite dispatchée sur plusieurs boucheries». S'il est vrai que la viande issue de ces abattages est de loin moins chère que celle commercialisée légalement, il n'en demeure pas moins qu'elle présente bien des risques. Alors, entre la santé et l'argent, le choix ne doit pas être difficile à faire…