Résumé de la 4e partie n A plus de quatre-vingts ans, Louis Brest raconte tout ce qu'il a réellement subi pour avoir la Vénus et avoue aussi à un amiral français savoir l'endroit où les bras se trouvent, mais il ne le révélera jamais.. Brest finit tout de même par mourir, à quatre-vingts ans passés, vers 1870. Son fils lui succède comme agent consulaire. Et le fils, après le père, continue à colporter la version «Brest» des faits. Pendant ce temps-là, à Paris, les conservateurs du Louvre voient s'avancer les troupes prussiennes. On enferme la Vénus dans une caisse, et une équipe de gardiens déménage ce précieux chargement vers une cave dont on mure l'entrée, à la Préfecture de police. Et on entasse des piles d'archives devant le mur, puis on mure une seconde fois les archives, et on maquille le second mur, que l'on couvre de toiles d'araignée. Vient la Commune. Un incendie éclate à la Préfecture. Le toit, les murs, tout flambe, même les sous-sols. Tout s'effondre, mais les dieux veillent... Une conduite d'eau explose, juste au-dessus de la Vénus et la préserve de l'incendie. Jules Ferry passe par Milo, à l'époque où il est ambassadeur plénipotentiaire à Athènes. Il rencontre le fils Brest et un noble vieillard, qui dit être le fils de Yorgos. Il écrit, dans Le Temps, une lettre qui indigne les milieux spécialisés... En 1939, nouvel avatar : la Vénus quitte à nouveau le Louvre, cette fois-ci à bord d'un camion ; direction la Loire. Elle n'est pas seule, car la Victoire de Samothrace l'accompagne. Les deux illustres voyageuses vont trouver refuge au château de Valençay, ancien domaine de Talleyrand le «diable boiteux» —, à l'abri des bombes et des convoitises d'un certain Hitler. Mais l'«affaire Milo» rebondit encore, puisqu'un Américain d'origine grecque, M. Kyritsis, il y a une trentaine d'années, apporte des «précisions» sur la Vénus. Il a ouï-dire qu'au moment de sa découverte notre Vénus tenait une pomme dans la main droite et retenait le pli de sa robe de la gauche. C'est à l'instant où on la transférait du brick grec au navire français qu'une bagarre éclata entre marins turcs et français. La Vénus tomba à l'eau et les bras restèrent au fond. Pourtant Marcellus, en emportant la statue, rapportait avec elle deux bras et une main tenant une pomme. Les essais tentés à Paris pour raccorder ces membres épars avaient démontré qu'ils n'appartenaient pas à l'œuvre. Sans doute s'agissait-il d'une très ancienne tentative de restauration approximative...