Contre-attaque n «Propos infondés et diffamation», c'est ainsi que le ministre des affaires religieuses a qualifié les critiques américaines. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah, a souligné, hier, qu'«il n'y a aucune restriction» des libertés religieuses en Algérie, qualifiant le rapport du Département d'Etat américain d'«allégation mensongère visant à porter atteinte à l'Algérie». Dans une conférence de presse animée en marge de l'ouverture officielle du 5e concours international de récitation et d'interprétation du Saint Coran, M. Ghlamallah a assuré qu'«il n'y a pas de restriction des libertés religieuses en Algérie», faisant remarquer que «l'Algérie avait accueilli et accueille toujours des non-musulmans qui y vivent en toute quiétude et sans aucune discrimination». Vendredi, un rapport annuel du département d'Etat a fait état d'une détérioration des libertés religieuses en Algérie ainsi qu'en Chine, Jordanie et Egypte en 2007-08. En Algérie, «la politique du gouvernement, aussi bien de jure que de facto, a provoqué un déclin du statut des libertés religieuses pendant la période étudiée», affirmait le rapport, citant notamment une loi de février dernier qui criminalise le prosélytisme.«pareils propos sont infondés car nulle preuve ne fait état de la fermeture en Algérie d'une église ou d'atteinte à une personne pour son appartenance religieuse.» «Cependant, a-t-il précisé, certains étrangers ont été auditionnés par les autorités compétentes pour comportement contraire à la loi, comme le sont les Algériens résidant à l'étranger en pareils cas et sans considérations religieuses.» Revenant sur les tracts ramenés de certains pays occidentaux et faisant accroire que l'Algérie restreint les libertés des non-musulmans, M. Ghlamallah a souligné que de tels propos sont de la pure «diffamation». «Je rassure les chrétiens résidant en Algérie, soit en qualité de visiteur, soit de nationalité algérienne que leur liberté de culte est garantie», a-t-il affirmé. A ce propos, le ministre a fait observer que les Etats-unis refusent à tout prédicateur islamique d'entrer dans son territoire. «Alors, s'est-il interrogé, comment saurions-nous tolérer l'évangélisation des Algériens, d'autant que ces évangélistes relèvent de sectes et que les églises catholique et protestante se sont démarquées d'eux ?»