La fin de ce ramadan signera la fin de la distribution du couffin aux nécessiteux. Désormais, ces derniers recevront un chèque, une semaine avant le début du mois sacré. Le ministère de la Solidarité estime que c'est un moyen plus discret de venir en aide aux plus démunis. Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité et des Affaires de la communauté algérienne à l'étranger, a fait cette annonce hier, en marge de sa visite de travail effectuée à Tipasa. Le ministre a indiqué que cette somme d'argent variera entre 4 500 et 5 000 DA, selon le pouvoir d'achat et les prix en 2009 en sachant que celle de cette année a été évaluée à 4 900 DA, «ce qui nous importe, c'est la dignité du citoyen. Et je ne tolérerai plus de voir le phénomène des longues attentes des familles avec leurs enfants pour prendre leurs repas de la meïda de ramadan, qui ne seront désormais servis qu'aux gens de passage», a-t-il expliqué. Ould Abbès a rappelé que jusqu'à avant-hier, le nombre de couffins de ramadan a atteint 1 640 000 couffins. 5 700 000 repas ont, en outre, été distribués aux nécessiteux par quelque 12 000 volontaires du ministère, des communes, du Croissant-Rouge et des Scouts musulmans algériens. «L'Algérie est le seul pays arabo-musulman qui s'implique directement dans la prise en charge de ses citoyens et nous en sommes fiers», reprend-il en se félicitant du grand travail de proximité qui a été fait et qui a permis l'augmentation du nombre des cellules de proximité passé de 1 cellule en 1999 à 162 cette année à travers le pays. Le ministre de la Solidarité a, par ailleurs, visité le nouveau centre-pilote du Samu social sis à Hadjout qui sera inauguré le 1er novembre prochain à côté de l'Agence du développement social. Par ailleurs, il a insisté sur la bonne prise en charge des handicapés déficients mentaux selon les instructions du président de la République, en faisant halte au Centre médico-pédagogique de Bou-Ismaïl (CMP). Le nombre des harragas en baisse n Sur la question des harragas, le ministre a affirmé que leur nombre a tendance à diminuer de mois en mois selon les chiffres. «Nous maîtrisons mieux ce phénomène», a-t-il assuré. Se félicitant – et ce grâce à l'association algérienne installée en Espagne, chargée de l'émigration clandestine – que la plupart des prisonniers aient été relâchés. D'autres négociations ont abouti à des échanges avec la Libye. «Concernant la Tunisie, nous sommes à ce jour en négociation sur ce sujet», a-t-il repris.