Acquis n La 4e commission de l'ONU entame l'examen annuel de la question du Sahara occidental appuyant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. La Communauté de développement de l'Afrique australe (Sadc), le Groupe de Rio, qui regroupe 22 pays d'Amérique latine et des Caraïbes, l'Ouganda, le Venezuela et Fidji ont, ainsi, clairement, exprimé, hier, lundi, lors du débat général, leur soutien au droit des Sahraouis à l'autodétermination. D'autres, comme Cuba (au nom des Pays non alignés) et la Chine ont appelé plus généralement à débarrasser le monde définitivement du colonialisme. «L'autodétermination est la seule solution à la situation au Sahara occidental», a notamment déclaré l'ambassadeur sud-africain à l'ONU dans une allocution au nom de la Sadc. La Sadc «appuie l'adoption d'une résolution sur le Sahara occidental par la 4e commission, qui réitère les principes d'autodétermination et de décolonisation. C'est le moins que le peuple sahraoui puisse attendre de nous», a-t-il ajouté. «Le problème jusque-là a été que le Maroc a essayé d'imposer son projet d'autonomie au peuple du Sahara occidental, à qui il dénie le droit à l'autodétermination, pourtant garanti par la Charte des Nations unies», a-t-il analysé. Le représentant de la Sadc a rappelé que le Sahara occidental, qui reste la dernière colonie sur le continent africain, a été inscrit par l'ONU depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes. De ce fait, a expliqué l'ambassadeur sud-africain, «la persistance de l'occupation coloniale du Sahara occidental par le Maroc constitue un défi aux principes de la Charte des Nations unies, ainsi qu'à la crédibilité et l'autorité de cet organe, et c'est pour cette raison que la Sadc ne peut rester silencieuse sur ce sujet». «Jusqu'à ce jour, ni les Nations unies, ni aucune organisation internationale ou régionale, ni aucun pays au monde n'ont reconnu les prétentions marocaines de souveraineté sur le Sahara occidental», a-t-il également rappelé. De son côté, le Groupe de Rio a réaffirmé son espoir qu'avec le soutien des Nations unies, le peuple sahraoui puisse finalement exercer son droit à l'autodétermination», a déclaré l'ambassadeur du Mexique à l'ONU, Pablo Macedo. Cela doit se faire «sur la base d'une solution juste, durable et mutuellement acceptable par les parties impliquées, conformément aux principes de la Charte des Nations unies», a-t-il ajouté, au nom du Groupe de Rio. Pablo Macedo a lancé un appel aux deux parties en conflit au Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario, à reprendre «aussi rapidement que possible, les négociations de Manhasset, sous les auspices du secrétaire général de l'ONU et conformément au droit international, afin d'impulser des négociations plus intenses et substantielles». Quatre rounds de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc ont eu lieu depuis juin 2007 à Manhasset, près de New York, sans parvenir à une avancée, en raison de l'obstination de Rabat à refuser de parler d'autre chose que de son plan d'autonomie au Sahara occidental, rejeté par les Sahraouis. Le Mouvement des pays non alignés (MNA) a, pour sa part, affirmé le droit fondamental et inaliénable de tous les peuples, y compris ceux vivant dans les territoires non autonomes et les territoires sous occupation étrangère et coloniale, à l'autodétermination.