Appui n Un large soutien au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, a été réaffirmé, hier soir ,à New York, par plusieurs intervenants lors de la première journée du débat général de la 4e Commission de l'Onu, chargée de la décolonisation. Le représentant permanent de l'Afrique du Sud à l'Onu, M. Baso Sangqu, a, d'emblée, déploré le fait que «jusqu'à présent le peuple sahraoui n'ait pas pu exercer son droit à l'autodétermination, bien que ce droit soit garanti par la Charte des Nations unies», lequel représentant a rappelé que le Sahara occidental «reste le dernier cas de décolonisation en Afrique». «L'occupation marocaine du Sahara occidental constitue un défi aux principes de la Charte des Nations unies ainsi qu'à l'autorité et à la crédibilité de cette institution», a-t-il ajouté. De son côté, le représentant permanent de la Namibie à l'Onu, Kaire Mbuende, a souligné, dans son intervention, que le droit des peuples à l'autodétermination est un «droit fondamentale consacré par la Charte des Nations unies», affirmant, à cet égard, que son pays «reste profondément préoccupé par les développements de la question du Sahara ccidental». Idem pour le représentant permanent de l'Ouganda à l'Onu, Ruhakana Rugunda, qui s'est dit «convaincu» que seul le peuple sahraoui peut décider de son avenir, faisant part des «préoccupations» de son pays quant aux violations des droits de l'homme dans les territoires occupés. Ce droit inaliénable a été aussi réaffirmé par le représentant du Groupe de Rio, qui regroupe 22 pays d'Amérique latine et des Caraïbes, Claude Heller, lors de son intervention. «Le groupe est convaincu que le règlement de ce conflit passe inévitablement par l'exercice du peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination, conformément à la Charte des Nations unies et aux résolutions de son Assemblée générale et de son Conseil de sécurité», a-t-il expliqué. Pour sa part, le représentant permanent de Cuba à l'Onu, Rodolfo Benitez Verson, a rappelé, à son tour, que les Nations unies ont toujours affirmé que le cas du Sahara occidental était «un cas de décolonisation». Il a, à ce propos, souligné la nécessite de mettre en œuvre les résolutions de l'AG de l'Onu et du Conseil de sécurité appelant à l'organisation d'un référendum libre et transparent au Sahara occidental sous les auspices de l'ONU. Par ailleurs, Une importante délégation espagnole, composée de plusieurs parlementaires, prendra part aux débats de la IV Commission de décolonisation pour «exiger le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination» et «condamner les violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés», a-t-on appris, hier, auprès de la Coordination espagnole des associations de soutien au peuple sahraoui (CEAS).