Résumé de la 39e partie n Pour retrouver le meurtrier d'une fillette de 4 ans, la police de Blackburn se propose de relever toutes les empreintes de la population mâle de la ville. Huit jours après le meurtre, soit le 23 mai 1948, l'opération commence. Les policiers guettent avec inquiétude les réactions de la population, mais personne ne se plaint : l'assassinat de June a provoqué une telle vague d'indignation, que toute la population est prête à collaborer pour arrêter le meurtrier. Les employés chargés de recueillir les empreintes sont accueillis avec sympathie. Mais le travail est pénible. Certaines personnes ont changé d'adresse et il faut les chercher, d'autres sont absentes et il faut revenir à deux, voire à trois reprises, pour les trouver à leur domicile. A la fin du mois de juin, c'est 20 000 empreintes qui sont collectées. Au fur et à mesure, les relevés sont envoyés dans les laboratoires de police qui les étudient. 20 000 empreintes et le meurtrier demeure introuvable ! Vers la fin juillet, on a pris 40 000 empreintes et toujours rien. Début août, c'est 45 000 ! Quand le dernier homme, se trouvant sur les listes, eut donné son empreinte, l'espoir d'arrêter l'assassin s'évanouit. L'opération a été un échec ! C'est alors qu'un policier a eu l'idée de vérifier la liste des personnes qui, trois années après la fin de la guerre, continuent à percevoir une aide alimentaire. On consulte la liste : elles sont environ 800 de sexe masculin à percevoir cette aide et elles ne figurent pas sur les listes de la mairie. Et si l'assassin se trouvait parmi elles ? Le 11 août, l'inspecteur Calvert se présente au 31 de la Birley Street où vivent une femme, Mme Griffith, et son fils. — nous venons prendre les empreintes. — je vis avec mon fils. — quel âge a votre fils ? — vingt-trois ans. — alors, il est concerné par les empreintes. Le fils, Peters, est là. L'inspecteur lui demande s'il veut bien donner ses empreintes. Comme aux autres, il lui explique que c'est nécessaire pour arrêter le meurtrier de la jeune June. — oui, dit le jeune homme. Il tend docilement les doigts. Les empreintes sont envoyées, avec un autre lot, au bureau de l'identification judiciaire, à Hutton. Le lendemain, 12 août, un employé, qui travaillait sur le lot, s'écrie. — je crois qu'on le tient ! Il appelle ses collègues et, ensemble, ils comparent la photographie de l'empreinte relevée sur la bouteille et celle d'un homme de la nouvelle liste. — il s'agit de Peters Griffith. La police n'a pas de peine à faire parler Peters, qui avoue son crime. Il connaît bien l'hôpital pour y avoir effectué un long séjour au cours de son enfance. C'est un beau garçon, mais effacé, qui n'avait aucun succès avec les femmes. On le soupçonne également d'être le meurtrier d'un autre enfant, mais faute de preuve, il n'a été condamné que pour le meurtre de June. (à suivre...)