Situation n Le phénomène des morsures d'animaux errants a pris des proportions alarmantes au niveau de la wilaya de Batna, ces dernières années. A titre d'illustration, 2 192 cas ont été enregistrés depuis le début de l'année en cours. Une caravane de sensibilisation contre la rage, qui sera encadrée par des vétérinaires et techniciens des bureaux municipaux d'hygiène, sillonnera prochainement les communes de la wilaya de Batna. Des médecins ayant participé avant-hier, mardi, à Batna à une journée d'étude sur la rage au niveau de la wilaya ont préconisé, à cette occasion, l'élargissement de la couverture vaccinale des animaux de compagnie et la conjugaison des efforts des collectivités locales ainsi que des services de la santé et de l'agriculture pour faire face à ce problème qui menace la santé publique. Ils ont également attiré l'attention sur l'ampleur prise, ces dernières années, par le phénomène des morsures d'animaux errants dans la wilaya. 2 192 morsures d'animaux errants dont 1 779 canines ont ainsi été enregistrées depuis le début de l'année en cours au niveau de la wilaya, a affirmé le directeur de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. Et de souligner que 400 cas confirmés de rage animale sont en moyenne enregistrés annuellement au niveau des différentes communes de la wilaya. Le même responsable a relevé qu'en dépit des dispositions prises en matière de lutte contre cette maladie, dont la mobilisation de 80% du budget de prévention pour l'acquisition du sérum contre la rage, trois cas de décès dus à la rage ont été enregistrés au niveau de la daïra de Barika entre 2001 et 2002. Des foyers de rage existent dans 26 communes, a souligné, de son côté, le chef du service prévention de la direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, tout en relevant que beaucoup de communes n'organisent pas de battues de chiens errants. Estimant que le traitement post-exposition ne suffit pas, à lui seul, à lutter contre cette maladie dont le coût est jugé très élevé avec 5 000 dinars pour le traitement d'une morsure, les médecins intervenants ont insisté sur l'importance de la lutte à mener par les communes contre les animaux réservoirs de la maladie par l'élimination des bêtes errantes ou la création de fourrières canines.