Attente n Le Fatah et le Hamas s'apprêtent à participer dans les prochaines semaines à un dialogue de réconciliation interpalestinienne parrainé par l'Egypte. L'expiration du mandat de M. Abbas à la tête de l'Autorité palestinienne est l'un des principaux sujets devant être abordés lors des discussions. La Loi fondamentale, Constitution de l'Autorité palestinienne, fixe à quatre ans le mandat du président de l'Autorité palestinienne. M. Abbas a été élu le 8 janvier 2005. La loi électorale, sur laquelle s'appuie le Fatah, stipule, elle, que les élections présidentielle et législatives doivent se tenir en même temps, ce qui reviendrait à proroger le mandat de M. Abbas d'un an, puisque le Parlement actuel dominé par le Hamas avait été élu en janvier 2006 pour quatre ans. Un texte de la Loi fondamentale stipule en outre que toute élection doit se tenir selon les modalités fixées par la loi électorale. M. Abbas préconise la tenue d'élections présidentielle et législatives simultanées comme moyen de mettre fin à la crise avec le Hamas, à une date que les deux partis fixeront d'un commun d'accord. Le peuple palestinien, quant à lui, affiche un optimisme prudent à l'égard des résultats qui découleraient des rencontres regroupant au Caire les représentants des différentes factions palestiniennes, estiment des observateurs. Au moment où une majorité de Palestiniens se veulent optimistes, mais prudents face à l'éventualité d'un énième échec après les expériences précédentes (dialogues de La Mecque et de Sanaâ), d'autres ont émis des avis réservés quant à la possibilité de parvenir à un consensus entre les factions. Dans ce contexte, le Premier ministre palestinien déchu, Ismaïl Haniyeh, a estimé que les rencontres du Caire ont ouvert la voie au dialogue interpalestinien. «Ce round (de négociations) a abordé en profondeur tous les aspects du dialogue interpalestinien», a-t-il déclaré vendredi lors d'une conférence de presse. Pour sa part, M. Ramzi Rabbah, membre du Bureau politique du Front démocratique de libération de la Palestine (Fdlp), a appelé à «saisir l'opportunité offerte par l'initiative égyptienne en vue d'accélérer le processus de dialogue national global et sortir de la crise interne exploitée par Israël pour intensifier ses agressions et renforcer sa politique de colonisation». Selon le responsable palestinien, le document égyptien devant être soumis aux réunions de dialogue global prévues le mois prochain, devrait comprendre les principaux points faisant l'unanimité entre les différentes factions palestiniennes, étant des dénominateurs communs favorables à la réussite du dialogue nationale. Pour certains observateurs, la réussite du dialogue national ne signifie guère une victoire de telle partie sur l'autre, mais plutôt la fin de la division palestinienne dont le peuple subit les conséquences.