Contact n L'Egypte va inviter le Hamas et le Fatah à une réunion bilatérale au Caire pour tenter de résoudre les questions conflictuelles entravant la réconciliation interpalestinienne. Moussa Abou Marzouk, le numéro deux du bureau politique du Hamas basé à Damas, s'exprimait, hier, mercredi, après un entretien avec le chef des renseignements égyptien Omar Souleimane, a confirmé cette information. «L'Egypte va prochainement adresser une invitation au Hamas et au Fatah pour une réunion bilatérale avant la fin du mois afin d'examiner les questions conflictuelles, et ce, pour mettre fin à l'actuelle division palestinienne», a-t-il affirmé. Abou Marzouk a ajouté que les discussions avec Souleimane s'étaient déroulées «dans un climat positif», tout en précisant que «toutes les questions conflictuelles avaient été abordées avec franchise». La rencontre entre la délégation du Hamas et Souleimane intervient après une série d'entretiens ces deux derniers mois entre les responsables égyptiens et une dizaine de factions palestiniennes, dont le Fatah du président Mahmoud Abbas, visant à préparer le dialogue censé mettre fin à la crise née de la violente prise de pouvoir par le mouvement Hamas à Gaza en juin 2007 au détriment du Fatah. Ce dialogue est prévu pour le début du mois de novembre prochain, mais pourrait être avancé si les différents partis en conviennent, selon des responsables palestiniens. L'Egypte a notamment proposé la création d'un nouveau gouvernement qui serait agréé par toutes les factions palestiniennes. Le Fatah estime que le dialogue doit déboucher sur la formation d'un gouvernement de consensus chargé de préparer de nouvelles élections, présidentielle et législatives, dans les territoires palestiniens. Le Hamas, qui domine le Parlement palestinien élu en janvier 2006 pour quatre ans, veut, pour sa part, une nouvelle élection présidentielle seulement. Le chef du groupe parlementaire du Fatah, Azzam Al-Ahmad, a affirmé à Ramallah, en Cisjordanie, que son mouvement était favorable à la mise en place d'un gouvernement transitoire de consensus national et refuserait un gouvernement d'union avec le Hamas. «Un tel gouvernement ne pourra être formé qu'après la tenue d'élections présidentielle et législatives», a-t-il précisé, accusant le Hamas de poser une nouvelle condition chaque jour avant le dialogue. Les députés du Hamas ont annoncé, pour leur part, lundi dernier lors d'une réunion à Gaza, qu'ils ne reconnaîtraient plus Mahmoud Abbas comme président de l'Autorité palestinienne après le 8 janvier, estimant que son mandat expire à cette date.