Le vernissage de l'exposition «les regards de la mémoire» du peintre algérien Mohamed Bouzid à l'UNESCO a attiré, hier, mardi soir, un public nombreux. Les œuvres sont universelles. Elles entretiennent une fine subtilité avec le regard. La Sous-directrice de l'Unesco a salué la grande beauté des œuvres de Bouzid, indiquant «les œuvres de l'artiste sont une véritable symphonie, des œuvres qui parlent et chantent d'elles-mêmes car, la profusion et l'effusion des couleurs et des formes de chacune d'elles donnent l'impression que nous sommes devant un véritable feu d'artifice éblouissant. » Enfin, le Directeur du Centre culturel algérien de Paris, l'écrivain Mohamed Moulessehoul a estimé, pour sa part, que l'organisation de cette exposition au siège de l'Unesco, «est un devoir», car «ce haut lieu de la culture est le lieu le plus approprié pour accueillir un génie comme Mohamed Bouzid». Les trente-six tableaux livrés au regard du public reflètent tout le génie de l'artiste. Le sujet importe peu tout comme les personnes, de furtives silhouettes voire de simples ombres sans visage ni pied mais dégageant une intense luminosité. Le travail de Mohamed Bouzid est surtout concentré sur la lumière. Il joue avec les contrastes pour mieux mettre en exergue un paysage, une scène de la vie quotidienne, une situation que le temps semble avoir figé. Mohamed Bouzid est né le 12 décembre 1929 à Lakhdaria. Major de promotion à l'école normale de Bouzaréah à Alger en 1950, il enseigne jusqu'en 1953 pour ensuite se consacrer entièrement à la peinture. Il prend part à plusieurs expositions tant en Algérie qu'à l'étranger. Il est concepteur en 1962 du sceau et des armoiries de la jeune République algérienne.