L'intervention du représentant de la délégation algérienne s'est focalisée sur les résultats de travaux d'études menés dans le vaste territoire de la steppe algérienne, et plus particulièrement dans les Hauts-Plateaux Centre et Ouest. Il en ressort qu' «en relation avec la thématique de ces rencontres internationales, nous avons abordé la problématique de la sécheresse et ses répercussions sur la steppe et la vie des éleveurs. Il y a lieu de retenir que durant les vingt dernières années du siècle précédent, la sécheresse sévit dans les régions steppiques, et plus particulièrement dans la zone Ouest, et a été des plus persistantes et dévastatrices, causant d'énormes pertes dans les troupeaux obligeant même les gros éleveurs à procéder à d'importants délestage de par la rareté de parcours et de la cherté du prix de l'aliment concentré (le son et l'orge). Par ailleurs, l'un des éléments déterminants du pastoralisme, la transhumance, a connu des changements dans son organisation, son mode, sa durée mais surtout dans le type d'éleveur qui la pratique. Les travaux que nous avons mené au Bneder, nous ont amenés à constater que le nombre d'éleveurs transhumants a sérieusement régressé. Ceci dit, la dégradation de la steppe, de ses parcours s'est accélérée et elle ne peut plus supporter tout le monde humain et animal qui vit à ses dépens. Elle fait l'objet de puisement et d'épuisement puisque la région n'a rien d'autre à proposer en matière de développement économique et social que l'élevage. Il faut en tenir compte car l'avenir de la steppe est là et corrélativement à celui de la désertification.»