Aperçu n Le Festival du film Pastoralismes et Grands Espaces est une manifestation qui commence à prendre de l'envergure. Le nombre des participants a grimpé par rapport à la 1re édition de 1994. Jean Picchioni, le président de l'Association mondiale du pastoralisme et grands espaces, est un fils d'émigré italien. Il était maire d'une commune des Adrets durant cinq mandats. Cette fonction de maire l'a aussi transformé à un caractère associatif. Il est le président de l'espace Belledonne, une chaîne de montagnes qui regroupe 19 communes et qui atteindra 30, avec l'intégration de la Savoie, dans un proche avenir. Il occupe aussi le poste de vice-président d'une nouvelle organisation territoriale où il est chargé de la culture. Picchioni évoque dans une intervention à InfoSoir son parcours politique et associatif. «Vous avez parlé de richesse politique et associative, mais je crois qu'il y a vraiment des actions qui vont directement droit au cœur. Vous avez constaté l'ambiance conviviale qui existe en ce moment qui fait que ce n'est pas du tout une charge. C'est avec un grand plaisir que tous les deux ans, on se réunit autour de cette manifestation. C'est un plaisir aussi de rencontrer toutes ces délégations, notamment l'Algérie que nous avons choisie comme l'invitée d'honneur durant cette édition», nous a-t-il déclaré. Cette 8e édition donne l'impression que ce festival commence à prendre de l'ampleur au niveau international. «Chaque fois que nous organisons une manifestation, nous sommes soucieux de sa réussite. Soucieux par rapport à nos objectifs et la capacité de les atteindre. Sans être prétentieux, je dirais que nous avons réussi le pari. Vous avez sûrement constaté le nombre de délégations qui est sur place. Je suis fier de dire que c'est un gain par rapport à la première édition surtout que la participation s'est sensiblement élargie. C'est aussi le contenu, c'est-à-dire l'aspect professionnel qui commence à prendre forme. La relation avec nos partenaires s'est améliorée et cela grâce au contenu des rencontres. Je vous affirme que désormais, on nous demande l'organisation de ce genre de rencontre pour étudier les problèmes relatifs au pastoralisme», souligne-t-il. Le programme du festival est très varié, «il y a des expositions où certains auteurs, qui font du sujet du pastoralisme leur cheval de bataille, auront droit à des reconnaissances. Des rencontres d'expérience sont au menu pour débattre tout ce qui a trait au pastoralisme.» Le président de l'Association affirme, par ailleurs, que «le but est de partager et puis d'essayer de solutionner les problèmes du pastoralisme. Que ce soit en Europe, dans le désert au Sahara, dans la Mongolie ou partout dans le monde, c'est le même principe et le même combat. C'est la relation de l'homme et de l'animal avec tout ce que cela engendre dans la vie quotidienne à la base de cette activité dans notre monde moderne. Chaque édition avait un sujet à débattre, mais celui du réchauffement climatique s'impose puisqu'il est d'actualité. Le festival axe toujours ses thèmes autour de sujets qui sont en étroite relation avec le pastoralisme.» Néanmoins, nous avons constaté une faible participation des Européens durant ce festival, mais cela n'inquiète pas outre mesure le président Picchioni. «Un des problèmes de ce festival, c'est que l'on considère que les films ne sont pas destinés au grand public, c'est-à-dire qu'ils sont techniques. Nous essayons d'élargir la participation et impliquer tout le monde dans ce problème. Je reste sûr qu'à l'avenir, il y aura plus de gens qui s'y intéresseront», conclut-il.