De nos envoyés spéciaux à Grenoble Aboud Salah-Bey et Djamel Ouaglal Manifestation n La station les Ramayes, à Prapoutel-les-Adrets, dans le massif de Belledonne en Isère, du côté de Grenoble, accueille depuis mercredi la 8e édition du Festival Pastoralismes et Grands Espaces, dont l'Algérie est l'invitée d'honneur. Ce rendez-vous unique, qui est l'œuvre de l'association Pastoralismes du Monde, créée en 1994, a drainé encore une fois la grande foule et des invités venus de plusieurs pays (Algérie, Maroc, France, Suisse, Mali, Niger, Sénégal, Tadjikistan,…) pour visionner un paquet de films (une vingtaine) se rapportant à cette activité ancestrale qu'est le pastoralisme, à l'occasion de cette 8e édition. La cérémonie d'ouverture, qui s'est déroulée au Centre de recherche et du document pédagogique (Crdp) de Grenoble, mercredi 15 octobre (festival qui prend fin ce soir avec la remise des prix), a été l'occasion pour la présentation du jury exclusivement féminin de cette édition, des différentes délégations participantes, dont l'Algérie invitée d'honneur (après la Mongolie en 2004 et le Sénégal en 2006) ainsi que l'auteur de l'affiche officielle de ce festival qui est également algérien, en l'occurrence, l'artiste peintre Lilia Mounia Aliaoui dont l'œuvre a ébahi plus d'un. Depuis 1994 (première édition) où l'on enregistrait qu'une poignée de festivaliers, cet événement a dépassé le paysage culturel du massif et de la vallée du Grésivaudan pour devenir le rendez-vous incontournable des mondes du cinéma et du pastoralisme où, durant trois jours, défilent dans le noir des productions (documentaires, fictions, films, …) venues le plus souvent des quatre coins de la planète. Le tout loin des mondanités des festivals classiques des films, dans une ambiance conviviale faite d'échanges entre les délégations participantes et invitées. Cette 8e édition aura ses particularités avec, comme le rappelle Jean Picchioni, président de Pastoralisme du Monde, dans son édito, l'Algérie comme invitée d'honneur en raison de sa fidélité à ce rendez-vous, mais aussi un hommage réservée à la femme dans les activités pastorales et d'élevage. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que sur la vingtaine de films concourant pour le grand prix du festival, six ont été réalisés par des femmes. Par contre, il est dommage qu'un film algérien ne figure pas parmi les productions retenues, même en hors compétition, alors que le monde du pastoralisme dans notre pays recèle des facettes, une dimension socioculturelle et agroéconomique et des sujets de scénarios sans fin. Et en attendant un film digne de ce nom pour la prochaine édition (prévue en 2010), comme l'a souhaité Boughazi Malika, rédactrice en chef du service reportage de Canal Algérie et membre du jury, la participation algérienne se limitera aux rencontres internationales où des travaux d'études ont été présentés ainsi qu'une très belle exposition photos relatant les déplacements d'une équipe du Bneder (Bureau national d'études pour le développement rural) dans les vastes contrées de la steppe algérienne.