Résumé de la 53e partie n Les gangsters du vol du train postal Glasgow – Londres sont jugés. Les peines infligées - entre 15 et 30 ans - sont désapprouvées par le public. Désapprobation ou non, les condamnés vont purger leur peine. Ils sont à la prison de Birmingham et chacun est enfermé dans une cellule placée sous haute surveillance. On redoute, en effet, des évasions, qui ne manqueraient pas de jeter le discrédit sur les autorités, déjà malmenées par cette affaire. La cellule de Charlie Wilson est particulièrement surveillée : l'homme est non seulement l'un des cerveaux de l'affaire, mais c'est aussi un homme malade qui souffre d'une grave affection cardiaque. On ne voudrait pas qu'il meure d'une crise, en prison : on ne manquerait pas d'accuser l'administration de négligence. La lumière est toujours allumée dans sa cellule, et tous les quarts d'heure, un gardien regarde ce qu'il fait. Il suffit qu'il tourne le dos ou qu'il adopte une attitude anormale pour qu'on ouvre la cellule et qu'on vérifie ce qu'il fait. — Wilson, que fais-tu ? — Je réfléchis ! — Oublie toute idée d'évasion, lui disent les gardiens, tes amis t'ont oublié, tu finiras certainement ta vie en prison ! Mais les gardiens ignorent que les amis de Wilson ne sont pas aussi loin qu'ils le croient et qu'ils ne vont pas tarder à se manifester. En fait, voilà déjà plusieurs semaines qu'ils travaillent dans l'ombre. Ils ont obtenu, par des complicités, parmi les gardiens, les plans de la prison et, bien entendu, la position de la cellule de Wilson. Ils connaissent également l'horaire exact des patrouilles et des relèves. Une nuit, alors que la dernière patrouille vient de faire sa ronde, quatre hommes dressent des échelles contre les remparts de la prison et s'y introduisent. Ils ont revêtu des costumes de gardiens et ils connaissent leur chemin; ils rencontrent une patrouille, mais personne ne les interroge. Wilson, qui dort profondément dans sa cellule, est réveillé par des coups donnés contre sa porte. — Wilson ! — Qui est là ? dit l'homme. Voulez-vous me laisser dormir ? Cela ne vous suffit pas de m'importuner le jour pour le faire également la nuit ? Il croit avoir affaire à des gardiens. Mais il change tout de suite d'attitude quand les hommes lui tendent un costume de gardien. — Vite, mets-le, nous allons quitter la prison ! Wilson enfile le costume et quelques minutes après, les cinq hommes sont à l'extérieur de la prison. L'évasion ne sera découverte qu'au petit matin, quand les vrais gardiens vont rendre visite à Wilson dans sa cellule : «alerte, Wilson s'est évadé!» Il n'y a aucune trace, et on n'a, bien sûr, aucune piste. L'évasion fait les gros titres de la presse. On se moque copieusement des gardiens et du directeur de la prison et, une fois de plus, on admire les ingénieux gangsters! Décidément, on ne finira pas d'entendre parler des gangsters du train postal (à suivre...)