Nouveauté n Réputée pour sa stabilité à tous les niveaux, l'ASO vient de se séparer de son entraîneur après seulement neuf journées. Un fait que le club n'a pas connu en dix ans. Juste après le nul concédé par les Chélifiens face au CABBA, Hadj Mansour a déposé sa démission pour la seconde fois, la première ayant été refusée après le match perdu face au NAHD. Pour les raisons qui l'ont amené à rendre son tablier, il nous dira : «Continuer avec l'équipe dans des conditions pareilles m'était impossible surtout que l'on ne voulait pas de moi malgré les résultats que nous avons réalisés jusque-là. Comment concevoir qu'après le retour de Annaba où nous avons tenu la dragée haute à une grande équipe, l'on puisse être malmené de la sorte par une partie du public qui n'arrêtait pas de m'insulter. La situation était telle que je devais céder la place pour le bien de l'équipe que j'ai laissée en bonne position avec un total de points supérieur à celui prévu. J'ai la conscience tranquille car j'ai fait de l'excellent travail malgré les critiques de certains énergumènes dont des journalistes qui faisaient tout pour m'abattre pour je ne sais quelle raison.» Medouar, qui a tout fait pour que son entraîneur continue son travail, est l'un des dirigeants les plus estimés par ce dernier. «Je ne remercierai jamais assez Medouar pour m'avoir accordé sa sympathie et sa confiance, mais je ne peux accepter de retourner, malgré son insistance. Medouar est un président qui connaît bien son travail et l'ASO lui doit beaucoup», a estimé le Palestinien qui a avoué avoir laissé beaucoup d'amis à Chlef dont de jeunes joueurs qu'il a su encourager au moment voulu. L'ASO, un club connu pour sa stabilité, vient de mettre fin à cette qualité et est ainsi, à l'instar des autres clubs du pays, obligé de changer d'entraîneur après chaque mauvais résultat. Le président Medouar que nous avons contacté n'a pas été avare en éclaircissements sur le sujet : «Nous avons pourtant tenu à ce qu'il reste avec nous pour la suite de la saison, mais la pression a été plus forte et son désir de nous quitter a engendré une décision qui arrange les deux parties.» Les faits remontent à la défaite face au NAHD dans un match à huis clos où l'ASO a perdu à domicile, ce qui a irrité les supporters qui n'ont pas manqué de venir insulter le groupe et surtout l'entraîneur à la reprise. Le Palestinien, qui n'avait pas supporté cela, avait déposé sa démission qui a été refusée par la direction du club. Même après la victoire face au CRB, Hadj Mansour a été descendu en flammes, ce qui fait dire que certains voulaient tout simplement que l'entraîneur parte. D'ailleurs, même Medouar a tout fait pour le défendre, mais il a dû céder devant l'insistance du technicien palestinien. Medouar : «J'étais contre le départ de Hadj Mansour» l Le premier responsable du club chélifien a surtout voulu préserver la sérénité de son club en acceptant le départ de Hadj Mansour. «Personnellement, je ne voulais pas m'en séparer pour la simple raison que Hadj Mansour remplissait les conditions nécessaires pour mener le club à bon port. Nous ne l'avons recruté qu'après mûre réflexion, et j'affirme qu'il a réalisé du bon travail. Enfin, nous avons accepté, la mort dans l'âme, sa démission car ce n'est pas dans les traditions du club de changer d'entraîneur en cours de saison. Nous nous sommes séparés de lui à l'amiable en le payant jusqu'au dernier centime et en lui permettant de faire ses adieux aux joueurs car Hadj Mansour restera un ami du club. Nous lui souhaitons bonne chance.». La piste étrangère, le boss n'y croit pas l Plusieurs noms ont été annoncés du côté de Chlef pour succéder à Hadj Mansour dont Saïb, Hammouche et Mehdaoui ainsi qu'un entraîneur étranger, ce que le président de l'ASO nie totalement. «Nous n'avons aucun nom en tête pour le moment. Quant à la piste étrangère, elle est écartée pour beaucoup de raisons dont celle liée à la communication et surtout à l'aspect financier vu les prétentions salariales que ces derniers exigent et qui ne sont pas dans nos moyens. Nous réglerons ce problème sans avoir à nous précipiter», dira le boss de l'ASO.