Ambition Le MSP veut jouer un rôle actif lors de l?élection présidentielle. A quelques mois de cette échéance, le parti islamiste ne veut rien dévoiler de son «jeu». Dans un entretien accordé, en novembre dernier, au quotidien londonien Al Hayet, le successeur de Mahfoud Nahnah à la tête du parti, Bouguerra Soltani, a affirmé que «le MSP aura à choisir, à l?occasion de la prochaine joute électorale, entre présenter une candidature partisane et, à défaut, appuyer celle d?un candidat ne se recrutant pas parmi le vieux personnel politique et historique». Ayant toujours été contre la politique de la chaise vide, on imaginait très mal l?ex-Hamas boycotter la présidentielle. Cela pour dire que la déclaration de Soltani au quotidien Al Hayet n?a pas vraiment apporté d?éclaircissements au sujet de la position qu?adoptera le parti islamiste lors du rendez-vous électoral du printemps prochain. L?option du boycott étant exclue d?avance, il ne restait à l?ex-Hamas que les deux attitudes dévoilées par son premier responsable. Cela dit, l?hypothèse de soutenir un candidat en dehors du parti et ne se recrutant pas parmi l?ancien personnel politique, émise par Soltani, a été interprétée par beaucoup comme un acte de divorce avec le président de la République. En effet, à se fier à la déclaration de Soltani au quotidien londonien, il est hors de question que le MSP soutienne la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un second mandat. De même, Ahmed Taleb Ibrahimi, qui ne tarderait pas à officialiser sa candidature, ne pourra pas compter sur le soutien du MSP étant donné qu?il fait partie du «vieux personnel politique». Mais à quel candidat l?ex-Hamas apportera-t-il son appui s?il n?opte pas pour une candidature partisane ? La question mérite vraiment d?être posée tant il n?y a pas, du moins pour le moment, un candidat potentiel répondant aux critères émis par le MSP. Il est clair que la déclaration de Soltani a plus brouillé les pistes qu?elle ne les a déblayées. Sur ce plan, il faut souligner que le MSP n?a pas renoncé à sa démarche, lui qui a toujours entretenu le suspense quand il s?agit d?élections.