Un détail des mosaïques anciennes des représentations du cerf, frappe cependant l'observateur : dans beaucoup de figures, la robe de l'animal est parsemée de taches, ce qui a fait croire qu'il s'agit non pas de cerfs, mais de daims, animal non africain. Mais les ramures, bien que dessinées souvent de façon fantaisiste, sont celles de cerfs et non de daims. On s'étonne que les grands auteurs de l'antiquité aient nié l'existence du cerf au Maghreb. Hérodote comme Pline l'Ancien (Histoire naturelle, VIII, 128) écrivent qu'il est absent de la faune libyenne. Leur information était erronée, puisque le cerf était encore abondant dans les forêts maghrébines. Et sa présence est encore attestée, aujourd'hui, dans quelques bandes du territoire algérien, notamment à l'est. En Kabylie, le cerf a disparu depuis longtemps, mais son nom est resté : izerzer, féminin tizerzert. On lui donnait parfois le sens de «gazelle», mais celle-ci est le plus souvent désignée par un emprunt à l'arabe, taghzalt. C'est plutôt dans d'autres dialectes berbères, que la gazelle est appelée tizerzert, notamment au M'zab et dans le dialecte tunisien de qaâlat sned. En fait, tout ce que l'on sait, en kabyle, c'est que izerzer est «un animal portant des bois sur la tête».