«Je suis une anomalie statistique. Une fille noire élevée dans le south side de Chicago... Je ne devrais absolument pas être là», dit Michelle Obama, qui va devenir la première «First Lady» noire après la victoire de son mari. Ses partisans la présentent comme une nouvelle Jackie Kennedy. Elle en a la jeunesse et l'élégance. Louée pour sa grâce et son intelligence, elle a été surnommée la «moitié amère» du sénateur de l'Illinois et «Madame récrimination» par les médias conservateurs. Michelle Obama, 44 ans, avoue avoir eu des réticences quand son mari s'est lancé dans la course à la Maison-Blanche. Elle voulait préserver leur vie de famille. Elle a accepté en posant ses conditions : que Malia, 10 ans, et Sasha, 7 ans, voient leur père au moins une fois par semaine. Et qu'il arrête de fumer. Ce qu'il a fait... à moitié, avouant encore goûter, de temps en temps, au plaisir défendu d'une cigarette. Issue d'une famille modeste, Michelle Obama a grandi à Chicago, dans le south side, le quartier le plus pauvre de la ville. Parents et enfants vivaient à quatre dans un deux-pièces. Michelle réussit cependant à être admise dans la prestigieuse université de Princeton en 1981. Sa thèse de sociologie porte sur la division raciale : comment les étudiants noirs s'imprègnent-ils de la «structure sociale et culturelle blanche» et s'identifient-ils de moins en moins à leur communauté d'origine ? Michelle ne se voit pas jouer un rôle éminent à la Maison-Blanche. «Avec Barack, nous parlons de tout, mais je ne suis pas sa conseillère politique, je suis sa femme», dit-elle.