Bilan n La mise en œuvre du nouveau Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), depuis le mois de juin dernier, a permis de placer pas moins de 81 286 demandeurs d'emploi au 31 octobre, soit sur une période ne dépassant pas les cinq mois. «C'est un bilan très positif pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage», a estimé, hier, Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale lors de son allocution d'ouverture du Forum international sur la gestion des ressources humaines organisé à l'hôtel Mercure. Le nombre global des placements effectués dans le cadre des différents mécanismes a atteint, selon lui, 215 918, dont 112 408 effectués par l'Agence nationale de l'emploi (Anem). Evoquant l'importance accordée à la qualification des ressources humaines, le ministre a souligné que la nouvelle politique nationale de l'emploi repose essentiellement sur «l'amélioration des compétences pour une meilleure performance des entreprises économiques et, par conséquent, une meilleure productivité de l'économie nationale». Dans ce cadre, il est prévu, selon M.Louh, de mettre en place une politique de formation continue au sein des entreprises afin de permettre aux employés de se mettre au diapason des nouveaux défis imposés par le développement technologique. Il a déploré, à cet effet, le manque «criant» en main-d'œuvre qualifiée notamment dans les métiers manuels. «Il faut reconnaître que nous accusons un grand déficit en main-d'œuvre qualifiée. Nous sommes obligés de recourir à la main-d'œuvre étrangère pour réaliser les différents projets de développement, notamment dans le bâtiment, les travaux publics et les travaux d'assainissement. Il faut penser à l'avenir en mettant en œuvre des politiques de formation et de qualification», a-t-il insisté. Dans cette optique, il est prévu la signature de conventions avec les grandes compagnies étrangères exerçant dans notre pays portant sur l'organisation des cycles de formation au profit des jeunes Algériens. Dans ce contexte, le ministre a rappelé que 43 000 travailleurs étrangers disposent d'un permis de travail en Algérie, selon les statistiques de son département pour l'exercice 2007. Un nombre jugé élevé par rapport aux potentialités que peut offrir le marché national de l'emploi. Les jeunes représentent une partie importante de notre société et le taux élevé du chômage est dû essentiellement au déficit en matière de qualification et non pas aux opportunités d'embauche offertes par le marché national. Pour sa part, Souad Larbaoui, manager à l'entreprise BUZZ-communication et présidente du comité d'organisation de ce forum, a indiqué que l'objectif de cette manifestation est de mettre en place un «bilan d'évaluation de la situation des ressources humaines en Algérie». Cette rencontre se veut, a-t-elle dit, un «espace de réflexion sur la problématique des relations entre la formation et l'emploi» afin d'adopter une série de propositions visant à soutenir les efforts entrepris pour adapter la formation aux besoins des entreprises.