Le criquet pèlerin – schistocerca gregaria — est considéré, à juste titre, comme l'un des fléaux du Maghreb et de l'Afrique. Il forme de façon périodique des essaims et s'attaque à tous les végétaux placés sur son parcours. Dès que les œufs éclosent et dès qu'ils atteignent une certaine grosseur, les criquets forment des essaims et sont capables, en quelques jours, de ravager de grandes surfaces, chaque criquet mangeant en général l'équivalent de son propre poids. Selon les études effectuées, tous les deux mois, une nouvelle génération de criquets se forme et les individus peuvent alors s'accoupler et, à leur tour, donner une autre génération. La femelle pond alors entre quatre-vingts et cent œufs, dans le sable. Le soleil se chargera de les faire éclore. On sait que ces insectes sont de puissants facteurs de désertification : ils détruisent tout sur leur passage, affectant la frêle barrière de végétaux qui stoppe le désert. L'invasion de criquets qui s'est produite entre septembre 2003 et fin juillet 2004, a détruit plus de 65 000 km2 de verdure – atteignant neuf pays du Sahel et le Maghreb – et causé de très importants dégâts. Le traitement des zones affectées est à base d'insecticides liquides. Mais l'épandage est une opération délicate et coûteuse.