Action n La ville espagnole de Valence est devenue depuis vendredi la capitale mondiale de la solidarité agissante avec le peuple sahraoui. Inaugurée en présence de plus de 500 représentants d'institutions, d'ONG et d'associations amies du peuple sahraoui, la 34e édition de la conférence de la Coordination européenne pour la solidarité avec ce peuple (EUCOCO) a lancé des messages forts de soutien à la juste cause sahraouie. Les nombreux délégués qui se sont succédé à la tribune ont tous réitéré le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, maintes fois réaffirmé par les résolutions des Nations unies, et dénoncé le Maroc pour sa politique d'occupation du Sahara occidental. Le président de l'EUCOCO, le sénateur belge Pierre Galland, a plaidé pour la reconstruction de la solidarité entre les personnes et entre les peuples. Pour lui, il y a donc urgence à combattre ce «système mondial injuste, à rétablir les grands principes de l'Etat de droit et à réhabiliter l'ensemble des droits humains individuels, sociaux, économiques, culturels et politiques», notamment lorsqu'il s'agit du peuple sahraoui. M. Galland, qui s'est dit «triste» de voir que la situation n'a pas évolué depuis trois décennies pour ce peuple, s'est félicité cependant de constater que le large mouvement de solidarité internationale «nous aide à poursuivre sans relâche la lutte pour mettre fin à l'injustice contre le peuple sahraoui». Européenne au départ, la conférence a pris hier une dimension internationale sans précédent et se décline désormais comme une «tricontinentale», en référence à la forte présence des participants africains, latino-américains et européens. Cette solidarité internationale poursuit son travail pour maintenir la cause sahraouie dans l'agenda de l'ONU et des causes justes à défendre dans le monde, a-t-il dit. L'ambassadeur d'Algérie en Espagne, Mohamed Hannèche, qui a réaffirmé dans son intervention le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément à la légalité internationale, a rappelé à ce propos que la position algérienne est «constante et fidèle à notre propre histoire et à ses principes immuables hérités de la glorieuse Révolution de novembre 1954». «C'est la même position qu'elle a adoptée à l'égard de bien d'autres pays qui ont lutté pour leur indépendance à travers le monde», a souligné M. Hannèche. L'autre point fort de la rencontre de Valence a été l'intervention du député-maire français, Jean-Paul Lecoq, qui a émis de «vives réserves» sur le statut de pays «avancé» accordé par l'UE au Maroc tout en considérant, néanmoins, une clause de ce statut comme «positive». En effet, a-t-il expliqué, cette clause contraint le Maroc à des négociations avec le Front Polisario dans le cadre des résolutions de l'ONU et au respect des droits de l'homme dans leur globalité dans les territoires sahraouis occupés.
